PSA adopte également la solution MDM du constructeur canadien et va équiper 10 000 collaborateurs de Blackberry Z10 en France et en Espagne.

D'après le responsable télécoms de l'entreprise, c'est l'ergonomie et la sécurité du téléphone tactile du constructeur canadien qui a motivé son choix.

Toutefois on notera que les collaborateurs de PSA étaient déjà équipés de smartphones Blackberry plus anciens. Il s'agira donc d'un renouvellement du parc.

On sait que plusieurs de ses clients traditionnels ont annulé leurs commandes au profit de solutions MDM poussées sur les terminaux personnels des cadres. Une seule licence est généralement accordée à ces derniers qui peuvent choisir de l'installer sur un smartphone ou une tablette pour se connecter aux ressources de l'entreprise : email, agenda partagé, partage de documents...

Chez PSA, la solution MDM a également été choisie pour gérer le parc mobile.

Pour sa suite Blackberry Enterprise Services 10, le constructeur canadien revendique plus de 30 000 serveurs installés à travers le monde et estime que 60% des entreprises du CAC 40 l'utilisent encore. En fait il s’agit de l’effet encore vivant pour l’instant de politiques antérieures de ces firmes. Pour combien de temps encore ?

Blackberry a quasiment abandonné le marché grand public et  les entreprises sont aujourd'hui sa dernière chance.

 Mais les autres constructeurs comme Apple, Samsung et même Microsoft/Nokia multiplient leurs attaques sur le marché professionnel.

Déjà bien implanté dans les entreprises avec ses logiciels et services, Microsoft compte bien profiter de la dérive de Blackberry,

Samsung vient de son côté de renforcer sa plate-forme avec sa solution de chiffrement matériel Knox qui est un complément aux solutions MDM.

BlackBerry : 4,4 milliards de dollars de pertes au 3e trimestre.

Entre des ventes en fort recul et une dépréciation massive de ses stocks de smartphones, le canadien doit assumer un trimestre catastrophique.

Plombé par l'échec commercial de ses derniers smartphones sous BB10 auprès du grand public, la descente aux enfers continue.

Les pertes atteignent 4,4 milliards de dollars, soit 8,37 dollars par action, contre un bénéfice net de 9 millions un an auparavant et une perte d'un milliard au deuxième trimestre.

Sur neuf mois, les pertes atteignent 5,4 milliards de dollars !

Cette perte est principalement due à une charge de 4,6 milliards pour dépréciation d'actifs et invendus.

Le chiffre d'affaires recule de 56% à 1,2 milliard de dollars.

Le groupe n'a vendu que 4,3 millions de smartphones sur la période, dont 3,2 millions de modèles d'ancienne génération, ce qui illustre l'échec de la nouvelle ligne de produits initiée par le Z10.

Selon les derniers chiffres, la part de marché de BlackBerry dans les OS pour smartphones n'est plus que de 1%.

Le groupe, qui a renoncé à une vente pure et simple, doit aujourd'hui prendre de nouvelles mesures pour assurer sa survie.

Après avoir annoncé la suppression de 4.500 emplois, soit 40% de ses effectifs, BlackBerry indique qu'il va confier une partie de sa production au chinois Foxconn qui assemble notamment les iPhone, à destination de l'Indonésie et d'autres marchés à fort potentiel de croissance.

Un partenariat de cinq ans doit permettre à la firme de réduire ses coûts de production et BlackBerry doit cesser de s’adresser directement le grand public, la partie étant désormais perdue.

 Le groupe a donc décidé de concentrer ses efforts sur le secteur de  l'entreprise, son cœur de cible historique.

Il ne s'agit certes pas d'abandonner les terminaux mais de proposer une offre globale associant smartphones et outils de gestion ouverts, notamment le BES 10 (BlackBerry Entreprise Service).