Les transactions financières, versements des salaires, prélèvements bancaires, virements et diverses opérations … seront-elles perturbées ? la France doit se mettre aux normes européennes.

Sommes- nous  à la veille d’un bug informatique généralisé ou s’agit –il encore une fois d’une fausse alerte orchestrée par les médias comme pour le battage réalisé le passage à l’an 2000 ?

Il faut dire qu’en 1999 tout avait été mis en œuvre préventivement  pour éviter la grande pagaille liée au « 00 ».

Vous avez peut-être déjà reçu un avis de votre organisme bancaire vous annonçant la mise en place du nouveau service de prélèvement européen SEPA  en remplacement du service prélèvement actuel : Cela signifie que votre banque s’est déjà mise en conformité avec les nouvelles dispositions prévues.

La Banque de France, banques, fédérations patronales…ne  cessent  de tirer le signal d’alarme ces derniers mois sur ce sujet.

Malgré cela, le risque  d’un bug informatique qui pourrait perturber, en février prochain, la trésorerie des entreprises n’est pas à exclure.

Cela pourrait toucher aussi le versement des salaires.

Ce risque résulte de la volonté européenne (encore diront certains !) de créer des moyens de paiement uniques et rapides pour tous les Européens via le Sepa.

Sur ce sujet la France a défendu en vain  (…encore une fois !) son modèle, et l’harmonisation décidée va nous imposer d’importants changements.

 Chaque entreprise, commerce ou administration doit notamment modifier son système informatique pour éviter de se trouver en rupture de trésorerie ou en situation d’impayé au printemps.

Lancée en 2002, relancée en 2012, la « migration » a pris en France  un retard inquiétant, souvent dû au coût élevé et aux difficultés actuelles des entreprises, pour lesquelles le « Sepa » est loin d’être la priorité !

A trois mois de l’échéance, les nouvelles normes ne seraient appliquées que sur moins de 50% des virements et un pourcentage négligeable (loin des 10% !) des prélèvements (abonnements dont Internet, factures EDF, cotisations d’assurances, impôts, loyers, Urssaf…).

Inquiétant ? : Non, « Les banques trouveront des solutions. » indique Richard Cordeiro, délégué général de l’Association nationale des trésoriers d’entreprise qui réunissant  les 1000 plus grosses entreprises. Mais « Faux » rétorquent les banques qui indiquent qu’il n’y a pas de solutions alternatives.

« Quelque 15 à 20% des grandes entreprises ont fait leur mutation, mais les très petites entreprises et les PME n’ont pas pris conscience de l’enjeu «  souligne Thibault Lanxade , responsable au Medef du pôle croissance des TPE et PME.

Celui –ci  estime qu’il y a urgence, car « il faut modifier les logiciels, les tester, il faut parfois changer les conditions générales de vente dans les contrats, anticiper les changements que va entraîner sur la trésorerie le raccourcissement des délais des transactions… »

Selon le responsable patronal, « il pourrait y avoir une crise — ponctuelle cependant — due aux fournisseurs et aux prestataires non payés… ».

Récemment les banques se félicitaient que le Ministère des Finances se soit enfin réveillé sur ce dossier, lui qui était accusé d’avoir tardé à mener campagne, sur ce sujet.

Les banquiers, qui assurent quant à eux avoir fait largement leur part du travail.

Si vous êtes comme beaucoup concernés par ce problème en tant que chef d’entreprise, n’hésitez pas à saisir votre comptable, informaticien et banquier.

Si vous êtes salarié, n’hésitez pas à sensibiliser votre « patron », il en va du paiement de votre salaire en février prochain !

Fini le « RIB », voici l’ « IBAN »