Le marché des montres connectées : un succès plus que limité ! Réinventer le genre en répondant par ailleurs aux contraintes techniques.

Frédéric Hourdeau

News

le 21/08/2014 à 22h10

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D’après le bureau d'analyse Jackdaw, le public ne s'intéresserait que très peu aux montres connectées. Pour deux raisons: les fonctionnalités proposées présentent un intérêt limité et les appareils ne relèvent pas les défis technologiques  potentiels.

Après Sony, Samsung ou LG, c'est Motorola, HTC et Apple qui souhaitent se lancer sur le marché des montres connectées.

Toutefois, à en croire  l'étude publiée ce jour par Jackdaw, ces derniers devraient bien réfléchir aux enjeux de ce nouveau marché!

Avec seulement 2 millions de montres vendues le marché est très décevant.

«Le marché actuel n'a tout simplement pas de place pour de nouveaux fabricants qui suivent le même chemin étroit que les autres » souligne-t-on chez Jackdaw.

1)     Une première raison très simple : ce qui est actuellement proposé par les acteurs du marché n'intéresse pas le public !

Deux principales fonctionnalités peu intéressantes

La plupart des produits offre deux principales fonctionnalités :

ð  l'affichage des notifications accompagné de la possibilité d'y répondre,

ð  et le tracking des activités physiques ainsi que de la santé.

Mais l'intérêt d'afficher les notifications sur une montre dépend déjà de l'utilisation des notifications sur un smartphone.

 Or, l'étude réalisée aux Etats-Unis révèle que seulement 39% des américains sondés emploient ces notifications, et seulement 14% utilisent des notifications provenant de plus de deux applications.

Or acheter une montre n'incite pas forcément à utiliser plus de notifications : la plupart des américains interrogés ne se sert des notifications que pour les e-mails et SMS.

L’avantage  d'un appareil permettant de lire ses notifications sans avoir à sortir son smartphone est donc assez réduit !

Le français Memup avait  bien essayé de mixer  montre et smartphone pour élargir  les fonctionnalités de son appareil, mais cette stratégie ne lui a pas réussi : (Créée en 1991, Memup –auparavant Modul Burotic- était un fabricant français dans le domaine de l'électronique grand public. En juillet 2014, la société a été placée en liquidation judiciaire !)

En ce qui concerne le « tracking », l'étude souligne un fort taux d'abandon de la part les utilisateurs.

2)   Le faible intérêt des acheteurs pour les montres connectées est dû également aux problèmes techniques que rencontrent ces produits, explique l'étude.

Parmi les principaux : la batterie. Les chercheurs relèvent ainsi que la plupart des montres dispose d'une autonomie de deux  jours.

Egalement en cause, la manière de contrôler ces appareils, et de répondre aux notifications : En raison de leur petite taille d'écran, ils nécessitent l'intégration d'un système de contrôle vocal pas forcément  pratique.

Selon le Cabinet qui a réalisé cette analyse : « deux choses pourraient catalyser la demande sur ce marché : un acteur qui résoudrait les problèmes techniques des produits actuelles, ou un acteur qui briserait les codes des montres connectées pour réinventer le genre ».