« La Finlande a été trompée par Microsoft » lance le ministre des Finances finlandais.

Frédéric Hourdeau

News

le 23/07/2014 à 21h30

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La suppression de 18.000 emplois annoncée jeudi par  Microsoft dans le monde entier, dont pas moins de 12.500 chez Nokia (1) , est un choc en Finlande, siège historique de l'ancien numéro un mondial des téléphones, racheté en avril par le géant de l’informatique.

Pour le ministre des Finances finlandais Antti Rinne, il s’agit d’une véritable tromperie et pour le ministre du Travail Lauri Ihalainen, « Il est temps pour Microsoft de faire preuve de responsabilité sociale », après que le Premier ministre Alexander Stubb ait accusé Steve Jobs  d'avoir volé ses emplois au pays nordique « en mettant K.O. Nokia ».

La dure loi du marché et du capitalisme anglo-saxon dans un pays habitué au consens social !

La suppression de 18.000 emplois annoncée jeudi par l'américain Microsoft dans le monde entier, dont 12.500 chez Nokia, est un véritable choc pour la Finlande, le siège historique de l'ancien numéro un mondial des téléphones mobiles racheté par Microsoft en avril dernier.

Le site emblématique d'Oulu va définitivement fermer. Au total, 500 salariés spécialisés dans les téléphones dits "classiques", et non les smartphones, sont concernés.

Des promesses « non tenues »

« On nous prend nos emplois malgré les promesses qui nous avaient été faites par Microsoft après l'annonce du rachat en septembre déplore-t-on.

Steve Ballmer, l'ex-patron de Microsoft, remplacé par Satya Nadella début février, avait en effet promis à l'époque que « le groupe n'avait pas de plan significatif pour relocaliser les postes de travail (...) dans le cadre de la fusion  avec Nokia ».

Dans un contexte  économique loin d’être florissant, l'avenir s'annonce sombre pour les centaines d'ingénieurs qui vont être licenciés. Les perspectives de trouver un emploi dans la région d'Oulu, notamment, sont faibles. La zone est en effet déjà très sinistrée du fait des précédents plans de licenciements de Nokia, qui comptait à l'époque quelque 2.000 employés.

Les négociations portant sur les conditions de licenciement sont annoncées la semaine prochaine et devraient durer environ six semaines.

(1)           Voir notre article :

Nokia disparait du paysage de la téléphonie mobile …au profit de Microsoft Mobile ? - News - publié le 11/05/2014 Nokia, le groupe finlandais, qui fut numéro un mondial des portables avant d'être distancé par l'essor des smartphones, n'est plus un fabricant de téléphones mais un équipementier télécoms.