Bouygues Telecom ; des économies drastiques !

Frédéric Hourdeau

News

le 12/06/2014 à 23h30

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Réduction d’effectifs de plus de 1500 personnes, abandon du siège prestigieux d’Issy les Moulineaux… Rien ne va plus ! A défaut de perspective ferme d'alliance à court terme avec un de ses concurrents, Bouygues Telecom, en difficulté, va tailler dans ses effectifs pour survivre dans le paysage français des télécoms en pleine recomposition.

Mercredi, lors d'un comité central d'entreprise, la filiale télécom de Bouygues a annoncé « un projet de transformation profonde » de ses structures et de son positionnement entraînant  une réduction d'effectifs brutale avec la suppression de 1.516 postes sur les 9.000 de l'entreprise.

En début d'année, l'opérateur avait tenté de convaincre Vivendi de lui vendre SFR. C'est finalement le câblo-opérateur Numéricable qui a emportera  la mise début avril.

Bouygues Telecom était également sur les rangs pour acheter Virgin Mobile, mais…Numericable l'a une nouvelle fois doublé.

Depuis, Bouygues Telecom avait  ouvert des négociations avec Iliad et Orange en vue d'une éventuelle cession de ses actifs.

Mercredi, le PDG Olivier Roussat a affirmé que « les discussions n'ont pas abouti », (définitivement ? …on ne le sait pas).

Concernant Orange, les discussions n'ont certes pas abouti, mais rien ne dit qu'elles ne reprendront pas a –t-on indiqué à l’AFP.

Bouygues Telecom a donc fait le choix de cibler  mercredi toute sa communication sur «l'avenir autonome que lui garantit son plan de restructuration, qui le rendra dès 2015, viable et crédible ».

«Notre objectif, c'est de terminer ce plan à fin 2015. La demande de Martin Bouygues, c'est de restructurer l'entreprise », a souligné Olivier Roussat.

Bouygues Telecom veut  réduire ses dépenses pour économiser 300 millions d'euros supplémentaires par an.

Sur le plan commercial, il veut reprendre « les gènes de ce qui a fait le succès de Bouygues Telecom de 1996 à 2011 », (avant l'arrivée de Free Mobile), indique M. Roussat.

Bouygues ne veut pas, cependant, devenir un opérateur « low cost » et « compte rester un référent dans la 4G »

Il va donc redoubler les efforts pour les investissements dans le  réseau mobile et assurer ainsi une meilleure couverture et un meilleur débit.

Dans le domaine de l'internet fixe, l'opérateur souhaite « faire bouger le marché» au niveau tarifaire. Il souhaite lancer la commercialisation de la fibre optique jusqu'au domicile (FTTH) à partir du 26 juin.

L'opérateur va également lancer une nouvelle box.

Une nouvelle politique commerciale :

Pour mieux servir ses clients, il va proposer un renouvellement du portable tous les 18 mois et moderniser son réseau de boutiques.

Bouygues Telecom va aussi réduire le nombre de ses offres pour les simplifier et s'engage à faire basculer automatiquement ses clients sur l'offre la plus avantageuse pour eux.

Concernant les réductions d'effectifs, l'opérateur table sur de nombreux candidats au départ ; il cependant admet qu'il y aura forcément des départs « contraints »

M. Roussat évoque par ailleurs « des mesures de reclassement interne au groupe » Bouygues, « qui a recruté 3.800 collaborateurs en 2013 ».

« Le plan de transformation ne concerne pas les boutiques et le réseau client », souligne le PDG qui indique que les métiers visés seront surtout ceux de l'informatique et du marketing.

 

 

 

Pour réduire ses frais, l'opérateur envisage  également de quitter son siège d'Issy-les-Moulineaux « courant 2015… pour s'installer dans une zone moins chère », a indiqué le PDG.

Relocaliser des centres d’appel en France !?

Par ailleurs, fait à souligner, pour avoir un plus haut niveau de qualité, l'opérateur va demander à ses prestataires de Centres d'appel (Webhelp, Téléperformance, Artemis...) de relocaliser les emplois en France.

Cela concernerait « plusieurs centaines de personnes ».

Une bonne nouvelle,(certes modeste) pour l’emploi, mais aussi pour la satisfaction des clients ,une décision que les concurrents (dont Orange) feraient bien d’imiter !