L'association de consommateurs UFC-Que Choisir met en garde plusieurs médias sociaux quant à leurs obligations contractuelles sur le respect de la vie privée et la confidentialité des données personnelles. « Elle donne 21 jours aux sites en question pour modifier leurs clauses, sinon elle saisira la justice ». L'association met par ailleurs sur son site web des vidéos pédagogiques destinées à aider les internautes à renforcer la protection de leurs données personnelles.

L’UFC  exprime  par ailleurs de fortes attentes par rapport au prochain règlement européen sur les données personnelles qui devrait imposer des obligations  minimales aux acteurs du web.

L’action  de l’UFC concerne les trois plus grands médias sociaux Twitter, Facebook et Google+ à propos de leur politique en matière de protection des données personnelles.

Sans méconnaître l’audience, certes « hexagonale », et l’autorité morale de l’Association de défense des consommateurs française, on peut cependant  s’interroger sur l’effet d’une telle mise en garde face aux trois « mastodontes » mondiaux alors que la CNIL peine à faire entendre sa voix.

Absence de transparence

On soulignera néanmoins que l’UFC  souligne d'abord que les clauses sur les garanties de confidentialités sont opaques. « Les règles de Twitter renvoient par des liens hypertextes plus de 65 pages Internet, parfois en langue anglaise… ; Facebook noie les informations dans des conditions [générales] excessivement longues et fragmentées ; « Google+ a choisi une formulation laconique pour mieux masquer l'étendue des obligations de l'internaute » peut-on lire dans le manifeste de l'UFC-Que Choisir.

Responsabilité et contrôle de l’utilisation des données

En dehors de la question de la transparence, l'association s'interroge aussi sur la responsabilité des réseaux sociaux par rapport à l'intégrité des données et des comptes. Pour elle, les trois acteurs « s'exonèrent de leurs responsabilités en livrant le service « en l'état » alors  qu'ils sont tenus d'assurer la sécurité de leur plateforme ». Pour l'association, les réseaux sociaux déchargent de cette responsabilité.

Enfin, l'UFC-Que Choisir veut aussi mettre un coup de projecteur sur l'utilisation des données personnelles en dehors de tout consentement explicite de l'abonné. Aujourd'hui, l'utilisateur accorde les yeux fermés toutes prérogatives à Facebook, Google+ et Twitter pour croiser des données y compris celles ayant fait l’objet de  suppression, pour  les utiliser  non seulement par les réseaux sociaux, mais aussi par des tiers,  ceci sans aucun contrôle.

Des vidéos pédagogiques sur le site de l’UFC

A noter que L'association UFC a publié sur son site web des vidéos pédagogiques pour aider les internautes à mieux protéger leurs données personnelles.