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IBM rachète SoftLayer un des leader du Cloud.

IBM rachète SoftLayer, un des leader du Cloud.

Auteur : Frédéric Hourdeau   Catégorie : Articles

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"L'informatique dématérialisée" (cloud computing) : pour en savoir plus en complément de nos précédents articles (1), la 3^ème édition de Cloud computing de G Plouin. 

L’achat de  Soft Layer par IBM traduit sa volonté de poursuite  de sa stratégie de Cloud public. IBM espère ainsi  générer 7 milliards de dollars (5,3 milliards d'euros) de revenus en 2015 à partir de sa nouvelle division "Cloud".

En faisant l’acquisition , pour 2 Md$, de SoftLayer, le plus gros fournisseur privé d'infrastructure Cloud au niveau mondial, IBM récupère la plateforme de Cloud de l'hébergeur texan de Dallas qui s'appuie sur 13 datacenters, répartis sur  les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie. Une nouvelle division services  a été par ailleurs créée  pour soutenir le développement de sa stratégie « Cloud ».

Actuellement, IBM propose déjà dans ses offres des plates-formes de Clouds privés, publics et hybrides. L'acquisition de SoftLayer devrait  permettre  à IBM d'étoffer son offre interne.

On sait en effet  que ses clients actuels et potentiels cherchent à conserver certaines applications dans le datacenter, et qu'elles choisissent d'en déplacer d'autres dans des clouds publics.

Si IBM espère récolter 7 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an dans le Cloud d'ici  fin de 2015 comme l’indiquent les dirigeants,  le succès n'est pas garanti : le marché du Cloud public est de plus en plus compétitif : fournisseurs de Cloud dédiés, opérateurs télécoms , acteurs comme Microsoft et Hewlett-Packard cherchent tous à prendre une part dominante du marché. Cependant, tous les vendeurs de matériel ne considèrent pas qu'il est nécessaire d'avoir son propre Cloud, à l’image de Dell qui vient d’y renoncer.

L’explosion du marché de l’informatique dématérialisée (Cloud Computing)

Le marché de l’ «informatique dématérialisée » à savoir  des infrastructures disponibles à la demande et à distance c’est-à-dire « à la carte »  explose. Le Cloud est tiré par les services grand public, comme Dropbox ou Gmail.

Actuellement, les leaders mondiaux sur le marché sont américains : Amazon avec WebServices, Microsoft avec Azure et Google avec Compute Engine, qui sont les fournisseurs essentiels  de capacités informatiques à la carte.

Avec ce rachat, IBM espère générer 7 milliards de dollars (5,3 milliards d'euros) de revenus en 2015 via sa nouvelle division "Cloud".

La clientèle d'IBM est constituée traditionnellement de grandes entreprises. IBM a un certain nombre d'outils « Cloud »pour ces grands comptes, surtout des solutions sur mesure hébergées par le client (des « Clouds privés »).

Le mouvement d'externalisation dans un Cloud commun de toutes les applications de l'entreprise est loin d’être acquis en raison des réticences des entreprises, qui doivent  adapter leurs traitements à des applications partagées et envisager  l’hébergement de  leurs données à l'extérieur de l’entreprise.

SoftLayer s'est par contre spécialisé dans le marché de la  PME avec un très grand nombre de clients.

C'est dans le « Cloud public » avec une infrastructure unique commune à tous les clients que se situe le potentiel de développement. Par le rachat de Soft Layer, IBM se donne les moyens d’accéder à ce marché  et entend signifier qu’il fera tout pour s’implanter et investir celui-ci.

C’est un moyen de faire en sorte que les grandes entreprises  qui ne sont pas encore prêtes à passer sur le Cloud public  arrivent à adopter de telles solutions en passant d’abord par le Cloud privé.

A court terme on s’implante sur le marché des PME en préparant l’avenir dans le champ des grandes entreprises.

Le rachat de  l'un des plus gros acteurs aux Etats-Unis, qui dispose également d'une petite implantation  en Europe mais surtout  d'une présence d’une  très grande importance en Asie  peut être aussi un moyen de se développer  sur le vieux continent en concurrençant notamment le projet français de « Cloud souverain »

SoftLayer utilise la technologie CloudStack (utilisée également par l’hébergeur français Ikoula) qui lui permettra notamment de tirer parti des serveurs conçus par IBM.

SoftLayer n'a jusqu’ici pu percer sur le territoire français car l'offre locale est bonne qualité et on trouve en France des leaders européens : OVH et Gandi  sont français. SoftLayer devrait donc rencontrer quelques difficultés à s’implanter. A signaler en France Andromède (2) le projet de « Cloud souverain ».

(1) Notre moteur de recherche vous permettra de retrouver facilement les différentes news et articles consacrés au «Cloud »

(2)Deux consortiums, l'un mené par Orange et Thales, l'autre par SFR et Bull ont été ainsi mis en place suite  à l’appel à projet du gouvernement français. Deux sociétés ont ainsi été créées avec le soutien de l'État: Cloudwatt pour Orange et Thales et Numergy pour SFR et Bull.

 

Pour en savoir plus sur le Cloud Computing :

  

On lira avec intérêt la troisième édition du guide du Cloud computing édité par Guillaume Plouin chez Dunod.

Cloud Computing : Sécurité, stratégie d'entreprise et panorama du marché, par Guillaume Plouin (Editions Dunod, 274 pages, 29,50 euros)

Cette nouvelle édition met à jour les contenus déjà présents dans les éditions antérieures mais insiste cette fois plus particulièrement sur des notions dont l'importance s'est accrue, comme la sécurité.

Après avoir présenté les concepts de base du Cloud Computing,  l'auteur souligne les avantages et les risques pour l'entreprise de choisir ce mode d'organisation pour son informatique. Après avoir mis en évidence les étapes d'un projet de mise en oeuvre d'un cloud,l’auteur analyse les principales offres actuelles de type SaaS : les services disponibles y sont décrits avec précision.

Enfin, les plateformes PaaS et IaaS sont également présentées sous un angle plus technique.

 

L'ouvrage est largement illustré de schémas facilitant ainsi une lecture rapide en fonction des centres d’intérêt. Des encadrés soulignent les éléments les plus importants.