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L'impression 3D se démocratise mais pour quels usages ?

Le  CES de Las Vegas a vu fleurir les dispositifs d'impression 3D. Certains d'entre eux visent le grand public, avec des machines dont le prix descend à 1500 dollars.

Date : 18/01/2013



L'impression 3D, ou impression relief, consiste à faire fabriquer un prototype à partir d'un modèle en trois dimensions. L'imprimante travaille généralement à partir d'un filament de plastique chauffé, puis déposé par couches successives sur la surface réservée à l'impression jusqu'à former l'objet désiré. La précision peut atteindre 10 ou 20 microns, même si sur les modèles les plus abordables, l'échelle est de l'ordre de 0,5 mm.

 

Parmi les sociétés qui ont contribué à faire connaître ce concept, en développement depuis les années 80, on trouve notamment le français Scultpteo, qui ne commercialise pas directement des imprimantes, mais propose un service d'impression à la demande avec par exemple la possibilité de faire peindre la coque iPhone personnalisée que l'on aura commandée…. !

L'américain Shapeways  propose pour sa part aux créateurs d’enregistrer et vendre des modèles d'objets qui seront ensuite fabriqués et expédiés par la société. Fondée en 2007, celle-ci  revendique déjà plus de 150 000 utilisateurs enregistrés.

La prochaine innovation  sera sans doute celle de l'imprimante 3D personnelle, que l'on achète et installe chez soi . Les spécialistes du secteur affirment que les machines aujourd'hui réservées aux professionnels finiront par être accessibles à tout un chacun.

Au CES, Afinia présente par exemple une machine suffisamment sophistiquée pour produire un buste miniature à partir d'un filament de plastique. Le prix s'établit aux alentours de 1500 dollars pour une précision de l'ordre de 0,2 mm, auxquels il faudra ajouter environ 32 dollars pour chaque Kg de plastique (ABS) consommé. Celui-ci est fourni sous forme de rouleaux, déclinés en plusieurs coloris, et l'ensemble vient livré avec un logiciel permettant de concevoir ses propres modèles.



 

MakerBot propose Replicator 2, dont l'encombrement représente à peu près celui d'un gros four à micro-ondes. Le travail se fait ici encore via des buses d'extrusion, mais à partir d'un plastique différent, le PLA, élaboré grâce à la polymérisation de la dextrose offrant un matériau plus résistant.

Plus ambitieux sur le plan technique, Formlabs lance lui une imprimante qui fait appel à un procédé de fabrication différent, la stéréolithographie, à savoir le travail au laser d'une résine photosensible, avec une précision de l'ordre de 25 microns.

Les matériaux coûtent ici plus cher (la résine sera vendue aux alentours de 150 dollars le litre), mais le résultat serait comparable à ce qu'on obtient aujourd'hui avec les machines professionnelles dédiées au prototypage, vendues trois fois plus cher. Son imprimante, baptisée The Form 1, est proposée à 3300 dollars environ.

Pour ceux qui se risqueraient à assembler leur machine eux-mêmes, des kits d'impression 3D existent déjà à des tarifs plus abordables. Le français eMotion Tech en commercialise par exemple à des prix compris entre 500 et 700 euros pour l’investissement  de base.

 

Trente ans après la formalisation du concept, l'impression 3D n'attend finalement plus que ses premiers adeptes. Si les applications ne manquent pas dans l'univers professionnel  et présentent un réel intérêt (designers, fabrication de pièces de rechange, etc.), reste à savoir si le grand public sera convaincu, mais à quelles fins ?