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Pour trentenaires et quadra nostalgiques : cette image vous suggère quelque chose ?
Auteur : Frédéric Hourdeau Catégorie : News
Bien sûr c’est le Commodore 64 pierre angulaire de l'informatique grand public, qui a « fêté » ses trente ans.
Un peu d’histoire sur l’informatique personnelle : que de chemin parcouru !
C’est en août 1982 qu’il est lancé sur le marché au moment où la première génération de consoles de jeux (Atari VCS, Intellevision...)…..nostalgie quand tu nous tiens !...... arrive en fin de vie, concurrencée notamment par les premiers ordinateurs personnels.
Ces machines comme les premiers Apple II font entrer l'informatique dans les foyers. Mais elles sont hors de prix. Jusqu'à l'arrivée du Commodore.
Jack Tramiel, fondateur du fabricant partait du principe que les ordinateurs devaient être construits pour « les masses, non les classes ». Le C64 répondait tout à fait à ce principe avec un prix serré pour l'époque : 600 dollars, soit la moitié du tarif des PC et Apple II de l'époque qui faisaient rêver tout le monde.
Propos du fondateur : des leçons à tirer !
« La seule différence entre le C64 et l’Apple IIe était leur prix », expliquait-il. « Parce qu’aux États-Unis, il semble que si on vend un produit moins cher qu’un autre, les gens pensent qu’il sera moins bon. S’il est plus cher mais que c’est le même produit, on pense qu’il doit être meilleur. Mais ces idées toutes faites ne m’ont pas arrêté. Je voulais toujours vendre mon produit moins cher. »
Surtout, il proposait des spécifications hors du commun pour l'époque. Première machine 8 bit, il était doté de 64 Ko de RAM ……. !!!!!! Permettant d'afficher 16 couleurs, huit sprites, en supportant le scrolling et même le double scrolling. Il n'était pas doté de mémoire de stockage, tout étant stocké sur des cassettes audio !!!! Ou des disquettes.
La puce sonore, SID, permettait de gérer trois voix, plusieurs formes d'ondes, modulations sonores et capacités de filtrage, une grande avancée pour l’époque. Pour beaucoup, le C64 sera la meilleure machine audio de l'époque, jusqu'à l'arrivée des Atari ST et des Amiga (toujours de Commodore).
Ataris ST Amiga
Autant d'éléments qui feront du C64 une formidable machine à jouer : la ludothèque du Commodore 64 sera la plus vaste de l'époque et surtout la plus qualitative.
La plupart des jeux d'arcade sont portés sur cette machine avec des titres mythiques : Rescue on Fractalus, Summer Games, Barbarian, Skyfox, Defender of the Crown…….
Toute une série de périphériques était alors disponibles : joystick, lecteur de cassettes (20 minutes de chargement !) de disquettes (5,25 pouces), imprimantes, modems.
Des millions de jeunes découvriront l'informatique avec le C64, ses jeux et son Basic.
A l'époque, la moindre action devait être codée... Les plus acharnés recopiaient des centaines de lignes de codes en Basic depuis des journaux spécialisés... C'était compliqué, fastidieux, mais formateur et on aimait ça.
Rien de tout ça désormais ! Tout est « prémâché » !
Le Commodore 64, c'était aussi les grands débuts du piratage avec des jeux qui s'échangeaient sous le manteau. Début du graphisme également.
Un succès phénoménal :
Le C 64 deviendra l'ordinateur personnel le plus vendu au monde avec près de 22 millions d'unités distribuées dans les décennies 80/90. Il entraînera dans son sillage toute une série de machines comme les Amstrad, les ZX Spectrum ou encore les MSX.
Cela durera quelques années. Après la sortie du Commodore 128, Jack Tramiel quitte Commodore et lance en 1984 le fameux Atari ST.
De nouvelles consoles de salon (Sega, Nintendo) apparaissent. Puis Amiga fait son entrée.
Nostalgie, nostalgie……
Aujourd’hui les « 'nostalgeeks' » trentenaires ou quadras font cogiter les « marketeurs »...
Une entreprise américaine a ainsi lancé en 2011 le New Commodore 64 qui reprend la même coque plastique beige et le même clavier La machine conserve son allure vintage 80, mais avec une nouvelle configuration qui tient la route.
Au-delà du coup marketing, ce C64 « revival » démontre que cette machine n’a pas été oubliée.