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Cybercriminalité :«arnaque à la nigériane

Cybercriminalité :«arnaque à la nigériane »

Auteur : Frédéric Hourdeau   Catégorie : News

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Qui d’entre nous n’a pas un jour ou l’autre reçu un mail demandant une aide financière immédiate en contrepartie d’un pourcentage (en fait hypothétique et bien sûr illusoire) sur un capital à récupérer d’un héritage ou d’une rentrée de fonds basée sur une histoire « abracadabrantesque ».

Le plus souvent ces histoires tirées par les cheveux dans un français plus que très approximatif (encore que certains soient -au moins dans la forme- assez bien rédigés) font sourire et le mail part aussitôt à la poubelle. Mais il faut croire que ces « arnaqueurs «  ne se lassent pas et persévèrent  car les chiffres montrent que ce genre de stratagème marche auprès d’internautes vraiment crédules.

D’après les chiffres fournis par l’hebdo « Jeune Afrique », chaque seconde dans le monde, 18 personnes sont victimes d'une escroquerie sur internet soit 1,5 million en une seule journée. Cette année, quelque 550 millions de victimes perdront au total, comme ce fut le cas en 2011, la bagatelle de 110 milliards de dollars (83,3 milliards d'euros) indique JA.

L'Afrique n'est pas étrangère au phénomène. Bien au contraire. Bien qu'en retard en termes de connexion internet, le continent s’illustre dans ce « sport »

Ainsi, le FBI, a placé, en 2010, trois pays africains parmi les dix premières sources de cyberarnaques. Au classement mondial: le Nigeria (3e), le Ghana (7e), et le Cameroun (9e), dont le nom de domaine « .cm » fait partie, selon un rapport publié en 2011 par la société de sécurité informatique McAfee, des cinq noms les plus « risqués » de la planète.

Le Nigeria s'est ainsi crée une sinistre réputation. Sa spécialité, « l'arnaque à la nigériane », est aujourd'hui célèbre.

Elle se présente généralement sous la forme d'un e-mail dans lequel une personne affirme posséder une importante somme d'argent, en général plusieurs millions de dollars, sous forme d'héritage ou de fonds à placer à l'étranger. L'arnaqueur demande alors de l'aide pour effectuer un transfert d'argent. En échange, il offre un pourcentage sur la somme en question. Un « partenariat gagnant-gagnant » !

 Les naïfs qui s’en laissent compter envoient les montants destinés à couvrir les frais de notaire ou autres , avant que le transfert ne soit effectif. Il ne le sera bien sûr jamais.

Une arnaque à la nigériane jugée en 2010 aux États-Unis a rapporté à son auteur 20 000 dollars en moyenne par victime. Qui l’aurait cru!

 En Côte d'Ivoire, le record atteindrait 800 000 euros. Une arnaque sur internet, avec un investissement de 3 euros, peut faire gagner 15 000 euros : les risques sont beaucoup moins importants qu’un braquage de banque  indiquent les responsables locaux de la sécurité.

Les législations, balbutiantes voire inexistantes , ont laissé ces pratiques prendre de l'ampleur rapidement. D'abord spécialité du Nigeria, l'arnaque s'est étendue, en particulier à la Côte d'Ivoire. Abidjan est aujourd'hui considéré comme sa capitale.

 La région est la principale origine des arnaques visant les pays européens francophones, la France, la Belgique et la Suisse.

Le dernier rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) français affirme même que « l'Afrique noire développe une véritable culture de l'escroquerie en ligne ».

Comment réagir quand on n’est pas dupe de la supercherie ce qui est heureusement la grande majorité des cas ?

Laisser tomber ? Porter plainte ? Peine perdue ou « arnaquer les arnaqueurs » (en tout bien tout honneur) en exploitant leur propre crédulité ?

C’est ce qu’a entrepris un internaute (cela demande une certaine disponibilité !) en renversant les rôles et en « faisant marcher » et « chanter » les « petits malins africains » en les embarquant dans une histoire tout aussi rocambolesque liée à la « Confrérie de la choucroute » Il fallait l’inventer !

Voir le forum croques escroque  pour connaître la suite  du film !

Résumé du scénario : « Paul Dassi », notre escroc africain, a perdu son père, et a  besoin, bien sûr, d’aide pour débloquer l’argent de son héritage : scénario classique d’arnaque(on appréciera le style et l’imagination de notre « Paul Dassi »).

Le « croque-escroc » comme il se fait appeler  va alors répondre qu’il n’est pas vraiment intéressé, mais qu’il est choucroutier et membre de la confrérie de la choucroute, qui cherche à s’implanter en Afrique.

Il propose à notre escroc une somme de 85 000 euros s’il est prêt à se lancer dans l’aventure de la « Confrérie de la Choucroute Africaine ». Mais avant d’envoyer cet argent, il précise qu’il est important de suivre certaines étapes pour garantir le sérieux du contact africain.

Notre escroc oublie alors vite l’argent de son soi-disant père qui vient de mourir et se jette sur cette proposition de confrérie de la choucroute en passant par ses conditions…… Des arnaqueurs bien naïfs !