Effet des radiofréquences sur la santé : Le rapport « mitigé » de l’ANSES qui reste plus que « prudent » !

L’Anses évoque des effets biologiques … mais sans conséquences sur la santé. L'hypersensibilité de certaines personnes reste vraissemblable.

Le rapport s'intéresse aux communications mobiles, TV et radio et se donne pour but d'évaluer l'ensemble des effets sanitaires potentiels des radiofréquences (effets sur le cerveau, le développement fœtal ,sommeil par exemple) ou cancérogènes.

Dans son rapport, l'Anses estime en effet que l'exposition à ces ondes « peut avoir des conséquences biologiques sur les personnes mais que ces effets ne sont, en l'état actuel des connaissances, pas dangereux pour la santé ».

Le document ne remet  pas en cause l'ensemble des textes déjà rédigés sur la question et indique que ceux-ci sont justifiés en particulier pour « l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, les expositions des enfants et d'autres populations spécifiques, notamment en milieu professionnel ».

Toutefois, l'autorité relève qu' « aucun effet neurotoxique d'une exposition aux radiofréquences n'a été mis en évidence  sur la réponse cellulaire dans le cerveau par exemple ».

L’Anses demande donc à pouvoir apporter des vérifications au moyen de recherches complémentaires sur l’homme mais  maintient toutefois que « quoi qu'il en soit, il n'est pas possible aujourd'hui d'établir un lien de causalité entre ces effets biologiques décrits et d'éventuels effets sanitaires qui en résulteraient ». Beaucoup de circonvolutions !

Des effets biologiques repérés.

L'Anses indique, cela étant, que des « effets biologiques » ont été observés par leurs équipes comme un « effet de type réponse inflammatoire pour un DAS de 6 W/kg ou encore un effet sur la plasticité cérébrale pour un DAS de 10 W/kg »(à décrypter !) .

Il est souligné qu'une exposition aux radiofréquences pourrait entraîner une augmentation « du stress oxydant ou une perturbation des systèmes de protection de la cellule. Elle ajoute que l'observation d'un effet biologique ne signifie pas forcément « qu'il entraîne un dommage et encore moins qu'il se traduise par un effet sur la santé ».

Difficile à interpréter tout cela !

L'Anses ne clôt d’ailleurs pas le dossier puisque la question sur l'hypersensibilité de certaines personnes doit faire l'objet d'une expertise spécifique dont les travaux devraient débuter en fin d'année.

Elle orientera également ses travaux en direction de certains effets réels ou supposés  notamment sur la fertilité ou la reproduction.