Depuis le 12 juillet, les pharmacies françaises peuvent ouvrir une officine en ligne. 46 « boutiques »  ont ainsi déjà  été ouvertes.

Les organisations mafieuses , toujours à l’affût des cibles faciles, ont trouvé une nouvelle proie.

Ainsi, d’après l’Ordre national des pharmaciens, on recense déjà une centaine d’officines douteuses, les sites étant court-circuités et « redirigés » vers des boutiques vendant des produits contrefaits ou interdits.

Déjà des plaintes déposées contre 11 sites

Au début du mois d’août déjà, l’Ordre national des pharmaciens avait porté plainte contre 11 sites, bien souvent d’origine russe, qui usurpaient le nom de domaine d’une officine, tombé dans le domaine public, pour diriger les clients vers des sites dédiés à la vente de pilules miracles et de pseudos médicaments ne contenant aucun principe actif.

Par ailleurs, une pharmacie, qui avait reçu son agrément pour la vente en ligne a fait l’objet d’une cyberattaque ; on soupçonne (encore eux !) des pirates russes. Google qui a détecté l’intrusion a fermé immédiatement l’accès au site

Le principe du piratage des pharmacies n’est pas nouveau et les autorités internationales tentent de démonter les réseaux de vente illicite de médicaments depuis plusieurs années.

Intervention des douanes françaises

En juin 2013, avec l’opération internationale Pangea VI, coordonnée par Interpol, on a pu recenser 114 sites illégaux de vente de médicaments, dont 29 rattachés à la France.

La Douane française  a saisi plus de 812 300 médicaments de contrebande et de contrefaçon, dont plus de 668.700 à Roissy

L'OMS estime que plus de la moitié des médicaments vendus sur internet seraient des contrefaçons.

Récemment, la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont signé un protocole de coopération pour renforcer les échanges d’informations et faciliter le renseignement.

Quant au gouvernement, il va se pencher de son côté  sur le volet information du consommateur : Il va lancer dans les prochains jours une première campagne nationale d’information sur la vente de médicaments sur internet. La consigne: vérifier (comme toujours !) la sureté du site concerné.