Le fabricant canadien de Smartphones BlackBerry, tirant les conséquences de ses échecs commerciaux répétés, a annoncé ce vendredi  soir la suppression de 4.500 postes sur un peu plus de 12.000 soit 40% de ses effectifs.

Blackberry  faisait pourtant partie des pionniers du secteur. Mais depuis quelques mois c’est la descente aux enfers :au cours des trois derniers mois, BlackBerry n'a vendu que 5,9 millions de Smartphones par mois.

En comparaison,  c'est moins que les ventes attendues d'iPhone 5s et 5c pour les trois premiers jours de leur commercialisation, ce week-end.

La part de marché du Canadien n’est plus que de 3 %, contre 20 % en 2008!

BlackBerry, avait pourtant tenté une grande relance en janvier, avec la mise sur le marché d'un nouveau système opérationnel, BlackBerry 10, et le lancement de deux nouveaux terminaux, les Z10 et Q10.

Les ventes n'ont pas été au rendez –vous et les consommateurs, comme les entreprises, ont porté leur choix sur d'autres fabricants, notamment Samsung et Apple.

 Le groupe avait  pourtant annoncé cette semaine la sortie prochaine d'un nouveau terminal, le Z30. Mais les spécialistes sont de plus en plus sceptiques sur les capacités du groupe à continuer à développer de nouveaux modèles.

Ces échecs impactent directement les résultats .Ceux-ci  doivent être rendus publics la semaine prochaine et s’annoncent calamiteux

La perte opérationnelle de BlackBerry, pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, serait comprise entre 900 et 950 millions de dollars, pour une perte nette proche de 265 millions de dollars.

 Son chiffre d'affaires s'élèverait à 1,6 milliard de dollars, soit un peu plus de la moitié de ce qui était attendu. Ces annonces ont été suivies d'une suspension de l'action en Bourse. Les cours avaient  déjà perdu plus de la moitié de leur valeur. La capitalisation boursière a chuté à 4,5 milliards de dollars.

Le mois dernier, le Canadien avait déjà annoncé qu'il examinait toutes les hypothèses quant à son avenir, y compris la vente !

La reprise semble être effectivement la seule solution qui s’impose. Mais y aura-t-il des candidats ?