Les propriétaires français de noms de domaine ne pouvaient jusqu’ici  choisir qu'une extension nationale (le .fr) ou générique (le .net, le .com ou le .biz par exemple).

Toureiffel.paris, merci.paris, grandpalais.paris... La capitale a selectionné les premiers sites qui pourront porter l’extension parisienne.

Ces sites seront actifs à partir de mai. L’ouverture à tous les Parisiens est prévue à la fin de l'année.

L'annonce a eu lieu lors de la signature d'un contrat avec l'Icann, le régulateur mondial d'Internet chargé de valider les noms de domaines

Un jury  a été chargé de faire le tri des 310 candidatures reçues.

A un lancement généralisé du .paris, la Ville de Paris a préféré privilégier des « pionniers ».

Parmi les lauréats figurent des entreprises comme Citroën, Delsey ou Fauchon, des institutions comme la Tour Eiffel et le Grand Palais, des start-up  comme Ulule et Five by Five, et des associations telles que l'Ordre des avocats de Paris et le Don du sang.

Un business pour la Ville.

Le .paris pourrait bien devenir une bonne affaire pour la capitale :

 Pour pouvoir figurer parmi les 100 premiers, les « pionniers » ont versé un total de 416 000 euros, sans compter les actions en communication.

Environ 4200€ euros par nom de domaine. C’est le prix à payer pour figurer dans les premiers et bénéficier d’une « aura »particulière avant l’ouverture générale fin 2014.

En période de croisière, le prix d’un nom de domaine en .paris devrait tourner autour de quelques dizaines d’euros par an.

La ville de Paris estime qu’à terme, les recettes liées à la vente de noms de domaine pourraient être  de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros par an, à partager avec ses prestataires techniques AFNIC et CORE.

Ceci permettra de rentabiliser les 140.000 euros que Paris a dû acquitter à l’Icann pour obtenir son extension de nom de domaine.

Les « heureux élus »

Une centaine d'organisations ont été choisies par un jury selon « l'originalité, l'intérêt et l'apport économique du projet ».

La RATP, la tour Eiffel ou les Aéroports de Paris font bien sûr partie de la liste.

Mais plusieurs dizaines d'associations et de structures plus modestes ont pu convaincre les jurés. La Ville s'est réservé le très recherchée hotel.paris et l'ouvrira aux établissements sous forme de mandat lors de l'ouverture générale prévue dans les six prochains mois.

Et les autres… ?

Ceux qui n'ont pas été sélectionnés peuvent d’ores et déjà pré-réserver leur nom de domaine avec l'extension .paris sur les nombreux bureaux d'enregistrement disponibles sur Internet.

Les noms trop « génériques »  (ex : info.paris)  seront soumis à l'approbation de l'Icann, l'autorité de régulation.

Le prix d'une création de domaine n'est pas encore fixé mais la Ville de Paris souhaite qu'il reste accessible à tous (A titre indicatif, en Catalogne, le tarif de lancement avait ainsi été fixé à 75 €, abaissé à 45 euros trois ans plus tard).

La Ville recevra entre 40 et 85 % des recettes et escompte des recettes de plusieurs centaines de milliers d'euros par an.

Fadi Chehadé le patron de l’Icann  a proposé que soit organisée dans la capitale française une conférence, sous l'égide de l'Icann, à destination de tous les maires du monde « pour démontrer le succès du .paris ».