Les « politiques » à la traine ? Les propositions des candidats en matière de numérique jugées « peu innovantes » par « Renaissance Numérique »

Le «think tank» « Renaissance Numérique » a étudié le volet numérique des programmes de 527 candidats aux élections municipales dans plus de 200 villes.

Le constat est quelque peu décevant : si les prétendants aux mairies des grandes villes font certes un effort en la matière, les propositions sont jugées peu innovantes.

Renaissance numérique présente les résultats de son étude :

Elle porte sur les programmes numériques de 527 candidats aux élections municipales.

200 villes sont concernées par ce rapport qui vise à analyser comment les candidats appréhendent le sujet ou « tentent de l'intégrer » dans leurs programmes.

ð Premier constat, sur l'ensemble des programmes examinés : seulement 161 d'entre eux parlent de numérique.

Les thèmes les plus récurrents sont en effet l'équipement (réseau, matériel), l'économie locale (start-ups, projets dits innovants) ou les services (commerce en ligne, déplacements...).

D'autres thèmes comme la culture, la santé, les villes intelligentes (quand même !) sont également présents, mais dans une moindre mesure.

ð Au-delà des résultats quantitatifs, «Renaissance numérique » estime que, dans l'ensemble, les projets présentés  par les candidats sont peu innovants.

« Seuls 24 candidats parlent d'Open Data, 10 parlent de ville connectée et 15 de e-santé », constate-t-il.

Pourtant,« Ces thèmes sont le cœur de la compétitivité et de l'innovation de demain. Ils sont des leviers économiques et permettent une gestion plus moderne de la ville, de ses services ou de sa mobilité »souligne Elisabeth Bargès, co-présidente de Renaissance Numérique et du Social NeXtwork et, par ailleurs, responsable des affaires publiques de Google.

Ce constat est semble-t-il avéré à la lecture des programmes des principales villes de France, (comme par exemple les 3 premières, Paris, Marseille et Lyon).

Comme l’on montré les grands médias, sur l'ensemble des programmes, l'ambition des candidats matière numérique  est cantonné à quelques initiatives et les propositions ne contiennent, en général, pas de réelles  mesures concrètes  visant à intégrer ou promouvoir davantage le numérique.

A noter que l'étude réalisée précise que le numérique est plus fréquemment abordé dans les communes de plus de 200 000 habitants (87% des programmes).

Dans les villes entre 50 et 200 000 habitants, ce taux descend à 58%

Et à 55% dans les municipalités de moins de 50 000.

Est-ce à dire que dans ces dernières près de la moitié des candidats tête de listes » (toutes étiquettes confondues) n’ont pas à l’esprit cette préoccupation ? Pour le moins préoccupant !

 Seraient-ils d’avantage intéressés par les ronds-points ?!