Une force européenne anti cybercriminalité.

Frédéric Hourdeau

News

le 29/07/2014 à 22h20

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Une Force d'action anti cybercriminalité (J-CAT ou Joint Cybercrime Action Task Force) européenne sera mise en place à titre d'essai en septembre prochain pour une période de six mois.

Pour freiner le développement de la cybercriminalité en Europe et dans le monde, l'Union Européenne vient de décider de créer la Force d'action anti cybercriminalité européenne (European Cybercrime Task Force).

Elle sera présidée par le britannique Andrew Archibald, et le conseil d'administration sera composé de personnalités issues de l'EC3 (European Cybercrime Centre), du FBI, de la NCA (la National Crime Agency britannique) et de la BKA (Bundeskriminalamt ou Office fédéral de police criminelle allemande).

Le groupe se consacrera  notamment sur les enquêtes en matière de cybercriminalité transfrontalière, les botnets, les chevaux de Troie bancaires et sur le Darknet(1).

Les enquêteurs spécialisés, spécialistes des nouvelles technologies, seront recrutés dans les forces de sécurité des pays européens : l'Autriche, la France,les USA, l'Angleterre, les Pays –Bas, l'Allemagne et l'Italie.

Elle sera installée à la Haye à l'EC3

Des chercheurs en cybercriminalité  canadiens australiens, ou colombiens devraient également travailler ponctuellement avec les forces de la J-CAT (Joint Cybercrime Action Task Force).

Si le projet se montre efficace, il devrait être étendu aux 28 États membres de l'UE.

Appliquer d’autres méthodes contre le cyber crime :

« Nous devons penser et travailler différemment »indiqué Paul Gillen, responsable de l'European Cyber Crime Centre d’intervention commune contre la cybercriminalité.

 

L'initiative ne doit durer que 6 mois dans un premier temps et aura valeur de test pour les équipes chargées de coordonner les enquêtes.

(1)Voir notre article :

Le Darknet : Mythes et réalités. - News - publié le 16/12/2013 « Le Darknet » devient de plus en plus l’objet de reportages plus ou moins sérieux et souvent légèrement «racoleurs», propres à effrayer l’auditeur ou le téléspectateur peu au fait des tenants et aboutissants de ces réseaux très particuliers.

Qui trouve-t-on sur l'Internet caché? 

Par définition, des personnes qui ne souhaitent pas être surveillées, mais aussi des personnes en butte à la censure de l'Internet dans leur pays. Ainsi, pour les trois derniers mois, les statistiques de Tor dénombrent entre 15.000 et 20.000 utilisateurs quotidiens en Iran, 6.000 en Syrie, pour ne prendre que quelques exemples des «pays ennemis d'Internet» identifiés par Reporters sans frontières.

 

 En Russie, pays «sous surveillance», ils sont 120.000 chaque jour.

Le nombre total d'utilisateurs quotidiens est évalué à un million environ par les membres du Tor Project.

 

On trouvera parmi les utilisateurs des militants, des lanceurs d'alerte, des journalistes, des blogueurs, mais aussi des militaires et des policiers, voire de simples citoyens plus soucieux de  leur vie privée.

 

Certes on doit y trouver, en effet, des criminels ! Mais là encore, il est impossible de faire la part des usages socialement utiles et des activités socialement néfastes.

 

Il n'existe pas de répertoire exhaustif des services cachés mais uniquement un portail, The Hidden Wiki.

 

Faut-il alors donner raison aux reportages à sensation? C'est évidemment plus compliqué. Il est difficile de faire la part des petits escrocs, des plus grands criminels et de ceux qui ne le sont pas.