Champs électromagnétiques : pas si inoffensifs !

Frédéric Hourdeau

News

le 13/05/2014 à 22h20

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Les téléphones portables pourraient constituer un risque de développer des tumeurs cancéreuses du cerveau.

 

Après avoir mené dans quatre départements, une enquête épidémiologique auprès de personnes atteintes de tumeurs cancéreuses (méningiomes et gliomes) des chercheurs ont établi chez certains sujets un lien entre l'apparition de ces « gliomes » et l'utilisation massive et répétée  du téléphone portable.

Une équipe de chercheurs de l'Institut de santé publique d'épidémiologie et de développement de l'université de Bordeaux (Isped) aurait observé une augmentation des risques de tumeur cérébrale au-delà de 15 heures d'utilisation  par mois (cad une demi-heure par jour; pour mémoire, les Français passent en moyenne 2 h 30 par mois avec leur portable), par rapport à des utilisateurs occasionnels.

Des risques plus élevés observés chez certaines populations

D'après l’étude, les risques de gliomes ou de tumeurs temporales sont plus élevés chez les utilisateurs professionnels (commerciaux, vendeurs...) en zone urbaine.

Le médecin épidémiologiste Annie Sasco souligne ainsi : « Cette étude montre que le risque de contracter un gliome est multiplié par deux pour les utilisateurs de longue durée d'un portable » 

Toutefois, le directeur de l’Isped, Roger Salamon nuance le propos : « Il faut raison garder, cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont avoir une tumeur au cerveau »

Des voix s’élèvent contre l’utilisation abusive du portable.

Sur la base de ces résultats, la Présidente de l'association Priartem (Pour une réglementation des implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile), Janine Le Calvez , considère cependant  que cette étude devrait conduire les autorités françaises à lancer une campagne nationale d'information et de prévention.

Elle dénonce le laxisme consistant à donner un portable à des enfants  de 13 ans, voire moins, alors que les risques sont semble –t-il plus élevés pour les jeunes sujets.

L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) reconnaît, quant à lui, que « des interrogations sur la possibilité d'effets à long terme ne peuvent être écartées, particulièrement dans le cas d'utilisateurs intensifs».

L'Inpes rappelle par ailleurs que le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé « cancérogènes possibles » les champs électromagnétiques de radiofréquences, « y compris ceux émis par les téléphones portables et sans fil ».

L’effet des ondes électromagnétiques ne semblent donc pas aussi inoffensives que certains veulent le dire notamment en présence de champs créés par les antennes de forte puissance.

Alors, quelles sont les précautions à prendre ?

A titre de précaution, le ministère de la Santé diffuse sur son site Internet un guide détaillant « quelques gestes simples pour réduire son exposition » aux ondes d'un téléphone portable.

-          Utiliser un kit mains libres. L'oreillette permet d'éloigner l'appareil de votre tête.

 

-         Privilégier les zones de bonne réception. Mieux vaut éviter de téléphoner dans les secteurs mal couverts par le réseau :à l'intérieur d'un véhicule, d'un ascenseur... En effet pour maintenir la qualité de la transmission, le mobile augmente sa puissance d'émission et donc le niveau d'exposition.

 

-         Eviter de téléphoner pendant les déplacements : Lorsque l’on bouge à grande vitesse (ex : en train), le téléphone mobile entre successivement en relation avec différentes antennes-relais et peut élever sa puissance au niveau maximum.

 

 

-         Eviter les conversations trop longues. Elles augmentent la durée de l’exposition.

Comme toujours : consommez avec modération…