Steve Ballmer le PDG de Microsoft a décidé  de passer la main. Il partira dans les douze prochains mois, d’ici là il faudra trouver un successeur.

Depuis des années, Steve Ballmer essuie des  critiques assez vives des investisseurs : ils lui reprochaient  notamment de ne pas s’être repositionné suffisamment tôt sur les nouveaux marchés de l’informatique comme la mobilité ou le Cloud .Le flop de Surface RT aura peut-être sonné le glas du manager. Pas suffisamment réactif selon ses détracteurs.

Ce départ semble malgré tout quelque peu précipité. « L’intéressé » explique ainsi son départ : « Au départ, je pensais me retirer lorsque nous aurions fait la moitié du chemin pour devenir une société de matériel et de services. Nous avons besoin d’un PDG qui puisse rester plus longtemps pour aller dans cette nouvelle direction. »

Il s’avère que rien n’a été fait, ou presque, pour préparer la relève.

Le conseil d'administration a nommé un comité spécial pour conduire la recherche d'un nouveau PDG. Il comprend notamment le président du conseil d'administration et cofondateur de Microsoft Bill Gates.

Fondé en 1975, le géant des PC s’est converti trop tardivement au modèle du Cloud computing, s’orientant d’abord un modèle mixte « software + services ».

Des nouveaux venus comme Google, Amazon ou Salesforce l’ont ainsi devancé.

Des occasions manquées

L’éditeur a surtout raté la révolution Smartphones et tablettes .Il  avait pourtant tout pour réussir dans ces domaines: un « écosystème » autour de Windows Mobile, des équipes de développement autour des Windows Tablet PC Edition Des simples réorientations s’imposaient, le tournant n’a pas été pris suffisamment tôt.

Dans les terminaux mobiles, Microsoft a un retard considérable à rattraper.

Pour les Smartphone, le système Windows Phone ne représente que 3,7 % de parts de marché, loin derrière Android (79,3 %) et iOS (13,2 %), selon IDC.

Côté tablettes, Microsoft a subi un vaste échec avec ses modèles Windows RT ; les ventes piétinent  et  le produit a entrainé une charge exceptionnelle de 900 millions de dollars pour invendus.

Cependant il faut nuancer le tableau et Steve Ballmer est loin d’avoir tout raté.

Nuancer les critiques vis-à-vis de la stratégie Ballmer.

Depuis sa nomination en 2000, le revenu annuel de Microsoft est passé de 25 à plus de 77 milliards de dollars. Il a fait exploser les bénéfices de 9 à 21 milliards de dollars, optimisant au maximum les gains issus de Windows et Office.

Steve Ballmer a également lancé, avec succès, de nouvelles activités comme la console de jeux Xbox.

L’impact du désamour pour les PC

En fait le principal problème réside  dans la perte de repère lié au déclin du «modèle PC  lié à l’image de Microsoft. Les ventes d’ordinateurs classiques ne cessent de chuter trimestre après trimestre, un phénomène que Steve Ballmer n’a pas su anticiper pour infléchir la stratégie du groupe.