Du Web 1.0 au Web 3.0 . Quelques étapes marquantes :

1989 :l’idée de la « toile »

Le chercheur Tim Berners-Lee  du CERN conçoit l’idée de naviguer simplement d’un espace à un autre d’Internet à l’aide de liens hypertextes et grâce à un navigateur. C’est l’idée de la  toile, tout internaute ayant la possibilité d’aller d’un contenu à l’autre  en suivant des voies multiples. Tim Berners  travaillera  pendant les trois années suivantes à la mise au point  du World Wide Web, « toile d’araignée mondiale ».

1993 : présentation de  Mosaic par l’'Université de l'Illinois

L’université de l’Illinois présente son navigateur Web graphique, reprenant les principes de la Toile formulés par l’équipe du CERN de Tim Berners-Lee, notamment le HTTP. Nommée Mosaic, l’application tourne sous Windows et simplifie considérablement la navigation. Elle annonce  la venue de Netscape et autres navigateurs qui au-delà du cercle des initiés pour  rendre Internet accessible au grand public.

1994 : Création de Yahoo!

Deux étudiants de Stanford, David Filo et Jerry Yang, créent l’annuaire Internet Yahoo! qui doit permettre aux Internautes de trouver rapidement  l’information grâce à un classement hiérarchique des sites, la difficulté étant alors de trouver le site et  l’information spécifique.

1994 : Naissance du W3C

Tim Berners-Lee fonde le World Wide Web Consortium, également appelé W3C. Cet organisme a pour objectif d’émettre des recommandations afin de promouvoir et d’assurer la compatibilité des technologies utilisées sur le Web. L’organisme, essentiel pour assurer l’efficacité des applications tels que les navigateurs, est géré conjointement par des universités et centres de recherche américains, européens et japonais. 

Qu’est-ce que le web 1.0 et  le web 2.0 ?

Le web 1.0  et l’ère du web statique.

A partir des années 1995, le Web 1.0 se construit de manière pyramidale. Les web-masters rédigent et mettent en page des informations .

Mais le mouvement est à sens unique : les internautes ne sont que des « récepteurs »sans aucune possibilité d’être réactif ni de réponse, à l’exception toutefois  des forums et des mails.

C’est que dans l’ère du Web 1.0, l’internaute est passif. La production et l’hébergement des contenus sont  réalisés majoritairement par des entreprises  spécialisées et des agences web, les pages sont statiques et la mise à jour des informations reste très aléatoire.

Ce n’est qu’à partir de 2003 que l’on parle ensuite de Web 2.0

Les internautes deviennent   progressivement  des acteurs ,actifs ; le nombre d’internautes  ayant accès au web est multiplié par 5 (de 500 Millions en 2003 à plus de 2,2 Milliards en 2013). Au gré de leur navigation, les internautes ajoutent du contenu via des liens hypertextes et autres tags, annotations ou commentaires.

Le contenu est créé par les internautes grâce à l’apparition  de blogs, de wikis ( Wikipédia  étant le plus grand wiki du Web) et de journaux citoyens.

L’apparition des réseaux sociaux :

De nouveaux médias débarquent à travers les réseaux sociaux qui  deviennent des espaces d’expression, de discussions, d’échanges et de débat  avec  Facebook, Youtube, Dailymotion, Twiter, Myspace .

La production de contenu est assurée par les internautes  eux-mêmes et l’hébergement est assuré facilement par les entreprises spécialisées . Les données sont partagées, chacun apporte ses propres contenus.

C’est ainsi qu’émerge  le concept d’intelligence collective.

Avec les flux RSS, l’internaute peut se tenir au courant en temps réel des dernières parutions sur les sujets qui l’intéresse.

Et maintenant,  le web 3.0 ?

Sur le plan des technologies, la plupart des outils utilisés par le web 2.0 existaient  déjà bien avant que l’on annonce l’avènement du web 2.0. Ce constat permet aujourd’hui  d’affirmer  que les technologies mises en œuvre pour le web 3.0 existent déjà  comme le web sémantique(1), le Cloud Computing, le web 3D, le « web responsive », le HTML 5.1…

Le web 3.0 devrait être le déploiement à grande échelle de ces différentes  technologies confrontées   aux nouvelles  attentes des internautes.

Quelles sont d’ores et déjà les tendances qui se dessinent ?

Des tendances lourdes permettent d’ores et déjà de définir les principaux contours de ce « nouveau web ».

ð La production du web 3.0 doit être parfaitement compatible avec tous les terminaux, en toute interopérabilité.

ð Toutes les applications logicielles seront accessibles en ligne (Cloud Computing) et s’adapteront aux terminaux utilisés, cela impliquera la fusion des trois mondes Internet existants : l’Internet 3D (l’Internet classique  fusionne avec l’Internet mobile et l’Internet des objets : les puces RFID, les Qr Codes, les outils de la vie quotidienne).

Le web 3D, celui qui consiste à afficher un contenu en 3 dimensions existe déjà (contenu « 3D interactive ») ; cette technologie d’affichage se retrouve déjà  dans des visites virtuelles (Musées, expo…), les jeux, des panoramique, cependant  les utilisations devraient « exploser »

Notre environnement Internet se transforme  ainsi peu à peu en un nouveau monde informationnel dans lequel nous devenons complètement  intégré , voire…. ? dépendant.

C’est l’omniprésence de l’ Internet . « Géolocalisés »,  « classifiés » nous serons informés et… sollicités  en continu en fonction de nos centres d’intérêts et des opportunités du moment .

De quoi rêver ….ou…  nous faire frémir!