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Plans de sauvegarde

Les Plans de sauvegarde et récupération des données à la portée des PME

Auteur : Frédéric Hourdeau   Catégorie : Articles

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Chaque jour apporte son lot d’exemples où, à cause d'une panne de leur système informatique ou d'un acte de malveillance, des entreprises ont dû stopper leur activité, retarder la paie, n'ont pas pu livrer leurs clients ou encore ont perdu un contrat en raison de la disparition de fichiers essentiels.

Les Plans de Reprise ou de Continuitéd'Activité (PRA et PCA) permettent  d’éviter tous ces désagréments. S’ils ont longtemps été réservés aux grandes entreprises, dotées d'un service informatique et d'équipes de spécialistes , aujourd'hui, ils sont accessibles aux PME voire aux TPE et aux travailleurs indépendants.

Dorénavant accessibles aux PME, les Plans de Reprise et de Continuité facilitent l'activité des entreprises en assurant la sauvegarde et la récupération de leurs données

Définition : Les PRA et PCA consistent à sauvegarder les données et les applications logicielles importantes pour l'activité de l'entreprise de manière à les récupérer le plus rapidement possible en cas d'incident et à rétablir le fonctionnement normal de l'activité.

Ces plans sont élaborés en vue d'un sinistre important sur le système informatique. Dans cette perspective, il est nécessaire d'assurer la sauvegarde et l'archivage des données. L’entreprise anticipe les risques encourus en analysant l’impact d'un sinistre sur son système informatique.

Le plan de reprise permet donc de définir  l'équipe (interne ou externe) et les rôles de chacun en charge du plan de reprise ainsi que l’ensemble des procédures à suivre.

Les solutions consistent  en un mélange de technologies de sauvegarde (disques durs, serveurs distants, clés USB pour certains documents), de réseaux et de logiciels de pilotage et d'automatisation des sauvegardes, mais aussi de restauration des données.

 S'il est important de se prémunir contre les incidents et les pertes de données, accidentels ou malveillants, il est tout aussi important de savoir récupérer les informations les plus récentes.

La mise en œuvre

• La première étape consiste à définir le périmètre des données et des informations à sauvegarder et à les hiérarchiser, c'est-à-dire identifier celles qui sont prioritaires.

 Il faut définir à quelle fréquence chaque type de donnée doit être sauvegardé. Un programme numérique  de fabrication  n'évolue pas au même rythme que les informations comptables  ou commerciales ou encore les informations de tous ordres contenues dans les  boîtes mail des collaborateurs.

Le premier peut être sauvegardé une fois par semaine, les autres devront l'être à la fin de chaque journée, par exemple.

Les mails doivent être inclus dans les sauvegardes : en effet,  de plus en plus de documents contractuels et commerciaux sont conservées dans les boîtes mail au moins dans un premier temps. On a trop tendance à réduire  la donnée critique aux éléments contenus sur les serveurs de fichiers et dans les applications métiers, comme les documents comptables, les dossiers relatifs à ce qui relève de l’intelligence économique  ou encore les fichiers des ressources humaines. Cependant, les entreprises ne doivent pas oublier que des données critiques figurent aussi dans des outils tels que la messagerie.

 Ainsi, de nombreux   dossiers, d’études ou de projets de devis ou de contrats  commerciaux passent d’abord par les  boîtes mail des collaborateurs. Une messagerie qui ne peut être restaurée va impacter lourdement la vie de l’entreprise. Une sauvegarde régulière  de la messagerie est donc plus que recommandée.

• Une fois le scénario défini et les solutions matérielles et logicielles choisies, il faut tester le tout dans différentes configurations d'incident, en tenant compte de leur degrés de probabilité estimé.

 

• Le plan de reprise ou de continuité ne doit pas être figé et doit évoluer en fonction du contexte. Sa fiabilité doit être éprouvée régulièrement et à chaque changement dans la vie de l'entreprise. Exemples d’éléments à prendre en compte : l'arrivée de nouveaux collaborateurs  avec les informations qu’ils génèrent et reçoivent ,l'adjonction d’équipements informatiques (serveur, terminal ou  nouvelle machine) modifiant le périmètre pris en compte.

 

• Par ailleurs, l'augmentation du volume de données peut amener à redimensionner les disques consacrés à la sauvegarde.

 

Conseils de base :

De façon générale, le PRA doit impérativement prendre en compte tous les applicatifs dits critiques tels que les bases de données.

Par ailleurs, la sauvegarde doit être indépendante des serveurs de production. L’entreprise visera à prévenir le risque de non-disponibilité du matériel d’origine car il se peut que ce dernier soit mis hors d’usage.

La restauration de proximité

Pour une plus grande sécurité, l’externalisation des données sauvegardées doit être assortie d’une possibilité de restaurer localement. Il faut penser au risque de rupture de connexion internet paralysant l’accès aux données si celles-ci ne sont pas hébergées dans l’entreprise («cloud computing »). La sauvegarde sur site reste conseillable.

Prestataires extérieurs :

Les relations avec les fournisseurs (assistance) doivent être simplifiées au maximum, en limitant le nombre d’interlocuteurs. Ceci est favorisé par le recours à l’appliance de sauvegarde qui réduit les intervenants à un seul prestataire de services en évitant  l’intégration en cascade de différents éléments comme on le constate trop souvent avec les solutions de sauvegarde classiques.

Une assistance accessible et efficace est bien sûr  à privilégier.

(Nous reviendrons ultérieurement de manière plus détaillée sur les aspects techniques et organisationnels des plans de sauvegarde)