Schneider, à l’instar de petites start-up françaises, « dépoussière » la domotique.

Le PDG de la société Schneider Electric a lancé, jeudi 16 janvier, une « box » baptisée « Wiser » permettant de piloter, depuis son smartphone ou sa tablette , le chauffage, conditionnement d’air et l’ensemble des applications électriques  assurant le confort domestique.

Le concept de domotique n’est pas nouveau, il date en effet d’une quarantaine d’année  (voire plus, songeons au film de Jacques Tati !) mais les applications pratiques ont eu du mal à s’imposer si bien que, il  y a quelques années, la domotique n'enthousiasmait plus personne : les produits commercialisés étaient peu pratiques et trop sophistiqués. Il fallait installer un tableau de bord spécifique avec des commandes peu ergonomiques avec par ailleurs la pose d’installations et de câbles rendant les installations complexes dans les bâtiments anciens.

Aujourd’hui, grâce à internet les appareils peuvent se commander de manière aussi simple qu’avec une commande TV.

La domotique, rebaptisée « smarthome » trouve une nouvelle jeunesse avec le développement des objets connectés. De plus en plus d’appareils peuvent être reliées au Web recevoir et envoyer des informations au réseau et se connecter à d’autres objets  grâce à de simples capteurs et une connexion.

D’après Gartner le marché pourrait atteindre 5 millions de dollars.

Dans ce domaine notre pays a vu se lancer des start-up performantes comme  Netatmo, Withings, Parrot,Sen.se,OK-i—dokeys , Awox… ; malheureusement   pour l’économie nationale elles ont tendance elles aussi à sous- traiter en Chine !

Qu’à cela ne tienne, la ministre à l’économie numérique, Fleur Pellerin rêve de fédérer ces projets et envisage de créer un nouveau pôle baptisé la « cité des objets ».

C’est dans ce contexte que le géant électrique français Schneider, leader mondial des systèmes basse et moyenne tension et qui travaille depuis de nombreuses années sur le créneau de la « maison intelligente », comme d’autres entreprises  concurrentes à l’instar de Legrand et d’autres équipementiers, a décidé de relancer ce marché en bénéficiant des nouvelles innovations de la téléphonie mobile.

Toutefois, Schneider reste encore très prudent : Il ne compte pas vendre plus de 10 000 Wiser en 2014.

Il faut dire que le prix de sa machine, qui permettrait notamment  d'économiser de 10 % à 30 % des dépenses en énergie, démarre à 700 euro.

La « box » de Schneider est donc un nouvel avatar de la domotique classique dont on finissait par douter des promesses, sans cesse contrariées depuis les années 1980. Espérons que le développement des usages devienne enfin tangible.

Google ne s'y est pas non plus  trompé : il vient d’annoncer  ce mardi 14 janvier, comme nous vous l’avons signalé dans notre article du 17 janvier, avoir acquis pour 2,8 milliards d'euros Nest Labs, start-up créée en 2010 par un ancien d'Apple, spécialiste des alarmes incendie et des thermostats connectés.

Alarmes à distance, chauffage connecté, gestion des équipements domestiques... la domotique est de retour.