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Extension de noms de domaines

Extension de noms de domaines : L'Icann valide .paris et .bzh

Auteur : Frédéric Hourdeau   Catégorie : News

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Extension de noms de domaines : L'Icann(1), le régulateur mondial de l'Internet, a validé le dossier de candidature de la Ville de Paris et de la région Bretagne pour la création et la gestion de noms de domaine en .paris et .bzh.

 Il devrait donc être possible dans les mois qui viennent de créer un site Internet en remplaçant le .com ou le .org par un .paris ou un .bzh. D'autres extensions devraient suivre.

Parmi les 54 dossiers français de demandes d'extensions déposés en juin 2012 au terme d'un appel d'offres, seuls deux ont pour l'instant obtenu l’extension. L'agence indépendante chargée de réglementer les noms de domaine internet au niveau mondial, l'Icann, a en effet  accepté les demandes des villes de Paris et de Brest.  

Ceci ne constitue pas une opération gratuite!: pour la seule inscription à l'appel d'offres, les frais s'élèvent à 185 000 dollars (138 000 euros). Les frais de "consulting" nécessaires à l'élaboration du dossier sont de l’ordre 100 000 euros voire plus.

Quelques 1 900 dossiers avaient été déposés au niveau mondial. 66% sont de nature géographique (ex :.nyc). Beaucoup proviennent de multinationales comme Apple ou IBM. Google a fait plus de 100 demandes comme .google, .YouTube .

Côté Français, une trentaine des 54 demandes émane d'entreprises, dont l'Oréal (14 demandes), Airbus, Alstom, ClubMed, Leclerc, Hermès ou encore Canal +. Cinq ont été déposées par des villes ou collectivités (.paris et .bzh mais aussi .corsica, .alsace et .aquitaine).

 Le principal bénéficiaire de cette opération est donc  l'Icann soulignent les commentateurs. Pour certains en effet cette opération vise surtout à renflouer les caisses de l'organisme de régulation . Pour plus de 1 900 dossiers déposés, c'est un chiffre d'affaires cumulé de plus de 350 millions de dollars juste pour la phase d'appels d'offres. Sans compter la redevance de 25 000 dollars dont devront s'acquitter chaque année les bénéficiaires de ces noms de domaine.

A un moment où la rigueur budgétaire est le maître mot pour les collectivités on peut s’interroger sur l'utilité de ces URL personnalisées pour une région française ou une ville.

Si la volonté d'accroître sa visibilité ou sa notoriété sur le Web peut être utile pour la région bretonne moins connue au plan international elle pourrait être considérée comme  superflue pour une ville comme Paris; certains diront : raison de plus pour maintenir son rang, la ligne budgétaire restant relativement limitée au regard de certaines opérations.

Disons que cela fait partie de la politique de communication incontournable.

(1)ICANN dit Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet) est une autorité de régulation de l'Internet. C'est une société de droit californien à but non lucratif contrôlant l'accès à tout domaine virtuel, qu'il soit générique ou national