Suite et fin ? Deutsche Telekom refuse la nouvelle offre d’Iliad pour le rachat de T-Mobile US.

Jean-Pierre Hourdeau

News

le 14/10/2014 à 22h10

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Free jette l’éponge pour son implantation aux USA. La maison-mère de Free, proposait de racheter la totalité de Deutsche Telekom T-Mobile US.

Iliad a annoncé lundi mettre fin à son projet d’acquisition de T-Mobile US, la filiale de Deutsche Telekom. Cette décision a été prise après le refus de Deutsch Telecom de donner suite à la nouvelle offre du groupe français.

Illiad avait amélioré son offre, après qu’elle ait été refusée une première fois au mois d'août.

Celle-ci prévoyait un rachat de l’intégralité de la participation de Deutsche Telekom dans le capital de T-Mobile US, soit 67 % des actions.

Iliad était prêt à investir, avec ses partenaires, 18 milliards de dollars pour s’offrir le numéro quatre américain des télécoms et entrer sur un marché florissant.

Le groupe de Xavier Niel avait réussi à convaincre deux grands fonds d’investissement américains, dont KKR, de le suivre.

Plusieurs grandes banques internationales étaient également prêtes à suivre Iliad, dont BNP Paribas et HSBC et les discussions avec Deutsche Telekom pour débattre de cette nouvelle offre avaient repris jeudi dernier.

C’est finalement lundi en fin d’après-midi que la rupture a été consommée avec T-Mobile et sa maison-mère.

Le refus d’une troisième offre pour Illiad :

Le prix aura certainement été au cœur du problème. Depuis la réception de la première offre du Français, Deutsche Telekom a toujours indiqué que, s’il souhaitait céder le plus de titres possibles, il n’était pas prêt par contre à céder son actif américain à moins de 35 dollars par action.

Illiad a donc décidé de jeter l’éponge, ne prenant pas la peine de travailler sur une troisième offre.

Les dirigeants  d’Illiad ont toujours laissé entendre qu’ils ne s’épuiseraient  pas durant des mois à convaincre Deutsche Telekom de leur vendre sa filiale américaine.

«Iliad avait l’ambition d’accélérer la transformation de T-Mobile US avec notamment la réalisation de plus de 2 milliards de dollars d’économies de coûts annuelles. Cette transaction aurait été fortement créatrice de valeur pour les actionnaires d’Iliad et de T-Mobile US» regrette  le groupe français dans un communiqué publié lundi soir.

Deutsche Telekom va donc attendre encore avant de trouver éventuellement un autre repreneur pour T-Mobile US, l’autorité de la concurrence américaine ayant par ailleurs donné son veto à un rachat par Sprint.

Xavier Niel, va pouvoir de son côté  se replonger dans les affaires franco-françaises ce que devraient craindre ses concurrents « locaux ».

La Bourse, a accueilli la décision de Free avec enthousiasme : le titre Iliad affichait 13,99 %  de hausse à Paris à l’ouverture !