Google se lance dans la création d'un ordinateur quantique. Les bits quantiques doivent d’augmenter considérablement leur puissance de calcul.

Frédéric Hourdeau

News

le 04/09/2014 à 22h50

Tweeter

Associé jusqu'ici  à la NASA et l'USRA au sein du Quantum Artificial Intelligence Lab (Laboratoire d'intelligence artificielle quantique), Google qui partageait l’accès à l’ordinateur quantique, a décidé de poursuivre seul ses recherches et de construire un nouvel ordinateur quantique.

Google a besoin d’énormes puissances de calcul pour faire fonctionner ses différents services sur Internet. Aussi, le géant du net s’intéresse tout particulièrement aux ordinateurs quantiques.

Il a ainsi conclu un partenariat avec des chercheurs de l’Université de Santa Barbara (Californie) afin de concevoir des processeurs pour ordinateurs quantiques.

Jusqu’ici, les ordinateurs classiques utilisent des transistors électriques pour représenter les chiffres binaires (les « bits ») qui sont la base des ordinateurs (le 1 et le 0).

Ces transistors sont sous ou hors tension, ce qui traduit le 1 ou le 0. Un transistor ne peut avoir qu’un seul état.

Les ordinateurs quantiques seront, quant à eux, capables d’utiliser ce qu’on appelle des «bits quantiques », c'est-à-dire des bits qui peuvent contenir plusieurs états simultanément.

Les bits quantiques devraient permettre d’effectuer de multiples calculs en parallèle, et d’augmenter ainsi  considérablement leur puissance de calcul.

Des recherches sur les ordinateurs quantiques sont également menées depuis plusieurs années par notamment IBM, Microsoft, la NASA Massachusetts Institute of Technology (MIT).

La solution miracle ? …une fois certains obstacles surmontés !

Ceci sera-t-il la solution miracle à une explosion des capacités de calcul des ordinateurs et donc à une amélioration très significative des performances ?

Il est à souligner les bits quantiques sont très instables et les états de ces bits peuvent changer, sous l’effet d’un changement de température ou d’un champ magnétique.

C’est pour résoudre ce problème crucial que les chercheurs de l’Université de Santa Barbara vont travailler conjointement avec Google, le but étant de travailler sur des processeurs reposant sur l’électronique des supraconducteurs, c'est-à-dire des matériaux qui refroidissent les composants jusqu’à la limite du gel absolu, afin de réduire au minimum la résistance électrique et les champs magnétiques.