Selon un sondage réalisé par Odoxa pour le compte de Syntec Numérique, le télétravail serait plébiscité par les salariés français.

Frédéric Hourdeau

News

le 01/04/2015 à 23h40

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59% de salariés français souhaiteraient travailler chez eux « un jour de temps en temps » ou « au moins plusieurs fois par semaine ».

C’est un fait, la pratique du télétravail reste encore très souvent non admise par les employeurs, qui se verraient ainsi contraints de repenser leurs habitudes managériales.

Or, selon l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), le concept de télétravail a fêté ses 60 ans. Sa pratique devait alors permettre notamment de «diffuser de nouvelles technologies tout en modernisant les pratiques managériales».

Seulement 5% des salariés :

Ce mode d’organisation est cependant loin d’être généralisé. Une étude de 2009 évaluait la part de salariés en télétravail en France à tout juste 5%. Pourquoi si peu alors que le principe semble largement plébiscité par les employés ?

Car selon un sondage réalisé par Odoxa pour le compte de Syntec Numérique, 59% de salariés français expriment le souhait de faire du télétravail.

ð C’est encore plus vrai encore pour les franciliens (63%) et les cadres (71%).

Aussi, 81 % des sondés se déclarent favorables au « plan national de déploiement du télétravail » annoncé par le gouvernement (mais qui reste à élaborer), espérant encourager le développement de celui-ci afin «de favoriser la présence d’actifs dans les territoires ruraux, mais également de réduire la pollution de l’air et de l’empreinte carbone. »

Mais les salariés ne veulent pas toutefois abandonner totalement le bureau traditionnel pour le télétravail.

En effet, 28 % d’entre eux souhaiteraient « télé travailler », « un jour de temps en temps » et 31 % « au moins plusieurs fois par semaine ».

L’attrait des salariés pour le télétravail :

Cette approche du travail serait perçue comme une source de simplification du quotidien et d’économies.

-         Ainsi ,48% des salariés interrogés estiment ainsi que le télétravail est bénéfique en termes d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

-         46% y voient l’opportunité de perdre moins de temps dans les transports et 36% un gain financier grâce aux économies réalisées sur les trajets et la nourriture.

Les véritables freins :

Des outils numériques (accès à distance, outils collaboratifs, messagerie ...) permettent de mettre en œuvre de manière opérationnelle le travail à distance.

Certes, certaines contraintes techniques peuvent malgré tout, de par la nature de l’ activité, persister.

Mais le principal frein serait d'un autre ordre :

Le retard sur le télétravail serait d’abord le fait des entreprises, car « parfois éloigné des réflexes managériaux français ». 

La première cause perçue par les salariés de la part de leurs employeurs serait ainsi « le manque de confiance globale à l’égard des salariés dès lors que l’entreprise ne peut pas vérifier heure par heure à quoi ils consacrent leur travail », ce que souligne le communiqué de Syntec Numérique.

Pour 28% des salariés, le recours au télétravail se heurte à un «refus de principe du management ».

Comment inverser la tendance et lever les obstacles ?

«La hiérarchie de l’entreprise doit aujourd’hui appréhender les bénéfices et enjeux du télétravail tant au niveau économique, sociétal qu’écologique » souligne le Syntec.

Ces arguments ne sont pas nouveaux mais ne semblent pas avoir réussi à convaincre les employeurs jusqu’à présent, y compris, par exemple, parmi des acteurs majeurs du numérique comme Yahoo qui refuse de s’y plier.