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Japon : L’impensable déclin dans le domaine des semi-conducteurs. Un phénomène irrémédiable.
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L’incroyable recul du Japon dans les semi-conducteurs se poursuit. Le cabinet IC Insights s’est livré à une rétrospective du Top 10 mondial des fournisseurs dans le secteur. Un résultat inquiétant pour ce pays autrefois dominant.
Avec la fusion entre NXP et Freescale, le Japon ne compterait plus qu’un seul acteur, Toshiba, dans le Top 10 mondial des fournisseurs de semi-conducteurs en 2015. Il perd ainsi une place, accentuant son formidable recul dans le secteur.
Les années fastes : la décennie 90.
En 1990, alors à l’apogée de sa puissance, le Japon domine largement le marché avec six acteurs dans le Top 10, dont trois en tête : NEC, Toshiba et Hitachi, puis Fujitsu (6e place), Mitsubishi Electric (7e place) et Matsushita (devenu en 2008 Panasonic, 10e place).
Ce nombre tombe à cinq en 1995 puis à trois en 2000.
En 2014, deux acteurs japonais figurent encore dans le Top 10 : Toshiba à la 7e place et Renesas Electronics à la 10e.
La fusion de NXP et Freescale devrait asséner un nouveau coup au Japon.
Si elle est finalisée cette année comme prévu, le nouvel ensemble prendra la 7e place mondiale, éliminant Renesas Electronics du Top 10 mondial en 2015.
Il ne restera plus alors que Toshiba dans le classement, seulement à la 8e place.
Après avoir dominé le marché des semi-conducteurs, grâce notamment à son monopole dans les puces mémoires, le Japon a dû se replier sur des niches où il dispose encore d‘un avantage concurrentiel comme les capteurs d‘images, les LED, les circuits radiofréquences ou certains composants de puissance.
Supplanté par les États-Unis, le Japon est également dépassé par la Corée du Sud en 2013.
Selon l’Association coréenne des semi-conducteurs, la Corée est devenue le deuxième fournisseur de semi-conducteurs au monde en 2013 avec 15 % du marché, contre 52,4 % pour les États-Unis et 13,9 % pour le Japon.
Face au retour des américains et à la montée des coréens, les japonais ont réagi en sonnant le rassemblement national.
C’est ainsi qu’en 2003 Hitachi et Mitsubishi Electric, rejoints par NEC en 2010, ont réuni leurs circuits logiques au sein de la société Renesas Electronics, et leurs mémoires Dram au sein d’Elpida Memory.
La dernière opération est la création, en mars 2015, de Socionext, une société « fabless » regroupant les systèmes sur puce de Panasonic et Fujitsu.
Toutefois la solution nationale atteint ses limites.
Depuis 2 ans, le Japon est contraint d’accepter des repreneurs étrangers, comme en témoignent :
- le rachat d’Elpida Memory par l’américain Micron Technology,
- des usines de Panasonic par l’israélien TowerJazz
- ou encore des circuits de contrôle d’écran LCD de Renesas Electronics par le yankee Synaptics.
Une page serait –elle définitivement tournée ?
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