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Face aux annonces envahissantes, les internautes ont de plus en plus recours aux « Ad Blockers ». Pour le chercheur du MIT, Doc Searls, c'est bientôt la fin de ce type d'annonces intrusives et  peut-être, l'avènement d'une publicité sollicitée, à l’inverse, « par l'internaute pour l'internaute ».

Auteur de "L’économie de l’intention", membre du Berkman Center for Internet and Society de l’Université de Harvard, blogueur depuis 1999, Doc Searls publie dans le Technology Review du MIT un article sur la fin de la publicité sur Internet « telle que nous la connaissons ».

Cette publicité intrusive dans notre vie privée se traduit d’abord par une augmentation de l’usage des Ad blockers.

L’article cite le Digital News Report 2015 du « Reuters Institute for the study of journalisme » selon lequel 47% des américains s’y adonnent déjà.

Plus de 200 millions d’internautes en feraient de même dans le monde.

L’auteur compare ainsi ces internautes aux abonnés des quotidiens américains qui commencent par ….arracher les nombreuses pages de pub et les jeter à la poubelle avant de lire le reste du journal !

L’ad blocking existe depuis 2002.

Mais selon Doc Searls, le succès planétaire des Ad blockers  vient d’un changement de comportement des publicitaires en ligne, des entreprises et marques: cette volonté irrépressible de traquer les internautes de site en site pour recueillir toujours plus d’informations et tenter ainsi de mieux cibler les annonces.

Il nous indique que Shoshana Zuboff de Harvard Business School qualifie même cette démarche de tracking de «capitalisme de surveillance ».

Mais en ajoutant cette méthode ne marche même pas !

En effet, la plupart du temps, même en ligne, nous conservons notre libre arbitre .

Nous ne cherchons pas forcément à acheter quelque chose , donc, nous ne cliquons pas sur ces annonces !

Doc Searls cite plusieurs études démontrant que les internautes ne veulent absolument pas être traqués : «ce qu’ils craignent le plus, ce sont les entreprises qui collectent et partagent leurs informations personnelles avec d’autres entreprises ».

Des pubs « créées par l’internaute pour l’internaute »

Pour Doc Searls, en ne cliquant pas et même en bloquant les pubs, les internautes ont gagné un nouveau pouvoir de négociation avec les marques.

Un pouvoir qui leur permet de choisir les pubs qu’ils préfèrent.

Selon lui, ce seraient de « bonnes pubs » inspirées du monde réel, ne ciblant pas particulièrement tel ou tel internaute, souvent plaisantes car créatives.

Ou encore, ce qu’il nomme l’«intentcasting », des pubs provoquées par l’internaute lui-même à la suite d’une requête précise, même anonyme.