Rapport du CREDOC sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication en France: une mine d’informations sur les pratiques des français.
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Un récent rapport du CRÉDOC (1) analyse la place des technologies de l'information et de la communication en France en 2014 . Un focus sur les équipements utilisés et les différents modes et lieux de connexions, le profil des utilisateurs, les usages de l'ordinateur, de l'internet, de la téléphonie, une analyse des comportements en matière de mesures de précautions par rapport à la santé et à la protection des données personnelles.
Cette étude a été réalisée à la demande du Conseil Général de l’Économie, de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies (CGEIET) et de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Les résultats présentés dans ce rapport sont issus de l'enquête de juin 2014, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française (2)
L’évolution des équipements et les connexions :
La progression est nette concernant les tablettes tactiles (29 % d’individus équipés, + 12 points) et les smartphones (46 % et + 7 points).
Le taux d'équipement en micro-ordinateurs (au moins un ordinateur : 82 %), connexion à internet (82 %), téléphone fixe (90 %) ou téléphone mobile (89 %) ne bouge pratiquement pas, 73 % des français cumulant les trois équipements (ligne de téléphone fixe, téléphone mobile, et internet à domicile).
ð Aujourd'hui plus de personnes possèdent un smartphone (46 %), qu'un téléphone mobile (43 %).
En Europe, la France se place désormais au 5ème rang pour l’équipement des ménages en internet à domicile avec 78.
La France qui gagne ainsi une place, a rattrapé en terme de taux d’équipement la Finlande et a dépassé le Luxembourg.
La télévisionreste le moyen privilégié pour regarder les programmes en direct (93 %) mais 42 % des personnes interrogées regardent des émissions de télévision en replay et 27 % regardent des vidéos par d'autres moyens (vidéo à la demande, téléchargement streaming) sur la télévision et 29 % sur ordinateur.
ð L'usage de tablettes ou de téléphones mobiles pour regarder des vidéos restent faibles (7 à 10 %).
La proportion d’internautes varie peu en 2014 (83 %, + 1 point).
Les usages liés à l’internet sur téléphone mobile progressent :
- navigation sur internet (43 %, + 6 points),
- consultation des courriels (36 %, + 6 points),
- téléchargement d’applications (36 %, + 7 points).
ð Les connexions sur ordinateur portable ou tablette tactile concernent 74 % des 18-24 ans.
ð Par ailleurs, plus d’un Français sur quatre (28 %) utilise la géolocalisation sur son mobile pour trouver un restaurant, un bar, un musée ou un magasin.
Quels sont les usages d'internet ?
En moyenne, un internaute déclare passer 17 heures par semaine sur le net (contre 15 heures en 2013)
Les 12-17 ans interrogés se situent dans la moyenne avec 17 heures par semaine à internet.
ð A noter que les cadres consacrent 21 heures hebdomadaires et les 18-24 ans 27 heures.
50 % des parents déclarent poser des limites quant à l’utilisation d’internet par leurs enfants et un parent sur deux instaure des règles quant au temps passé par ses enfants devant les écrans (jouer à des jeux vidéos ,utiliser internet , regarder la télévision ,téléphoner ou envoyer des SMS).
ð En ce qui concerne les usages d'internet, sur les 8 usages d’internet passés en revue, certaines pratiques apparaissent dominantes :
- 56 % pour la musique
- 54 % pour les achats sur internet
- 51 % pour les contacts relatifs à l’e-administration
- 48 % pour les réseaux sociaux
- d’autres pratiques sont plus sélectives (30 % pour le téléphone par Skype ou MSN, 24 % pour la recherche d’offres d’emploi ou 22 % le visionnage de la télévision).
77 % des personnes interrogées déclarent au moins un des usages étudiés.
Parmi ces usages, les écarts entre les adolescents et les adultes sont parfois importants : 49 points d’écart pour la musique, 32 points sur les réseaux sociaux, 23 points sur les vidéos).
Précautions par rapport à la santé
ð Les Français croient massivement que les antennes relais (74 %) et les téléphones mobiles (73 %) ne sont pas inoffensifs pour la santé humaine.
ð Les réseaux Wi-Fi (62 %) et les champs magnétiques générés par les appareils électriques à l’intérieur du domicile (66 %) les inquiètent aussi, les jeunes étant plutôt moins préoccupés par les effets sur la santé de ces nouvelles technologies.
- Seulement 21 % des usagers se munissent d’un kit-piéton ou d’une oreillette,
- 25 % évitent de téléphoner dans les zones mal couvertes,
- 29 % évitent de téléphoner lors de déplacement à grande vitesse tandis que 32 % s’efforcent de limiter la durée de leurs appels
ð A domicile, les connexions sur ordinateur via le réseau Wi-Fi sont le premier mode de connexion déclaré, quel que soit le genre, la taille du foyer, le niveau de vie ou le lieu de résidence.
Protection des données personnelles :
Pour un Français sur trois ,(33 % comme en 2012), le principal frein au développent d’internet est le manque de protection des données personnelles
Une personne sur deux (50 %) est persuadée que des logiciels peuvent transmettre des informations personnelles à partir des téléphones mobiles sans que l’utilisateur en soit averti (+ 12 points en deux ans) et
ð 47 % des internautes pensent avoir été victimes d’un accès indésirable à leurs données.
Les internautes français se montrent plutôt plus prudents que l’ensemble des Européens quand il s’agit de divulguer, en ligne, des informations personnelles (94 %, contre 87 % en moyenne en Europe).
ð Une grande majorité de la population se dit attentive à la protection de ses données personnelles numériques, en installant par exemple un pare-feu, un logiciel de
sécurité, en choisissant des mots de passe ou stockant les données en dehors de toute connexion à internet :
57 % disent être très vigilants à ce sujet et 16 % y pensent « de temps en temps ».
Moins d’une personne sur quatre (23 %) ne fait rien à ce sujet.
Sources :
Régis Bigot, Patricia Croutte, Emilie Daudey. La diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française (2014), CRÉDOC, Rapport n°317, novembre 2014. http://www.credoc.fr/pdf/Rapp/R317.pdf
(1) Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC) est un organisme d'études et de recherche au service des acteurs de la vie économique et sociale. Il mène de nombreux travaux interdisciplinaires (économiques, sociologiques, statistiques, voire linguistiques).
Il a été créé en 1954 sous la forme d’une association loi de 1901, comme de multiples centres d’études mis en place et financés à alors par le Commissariat au plan. Au départ, sa mission est essentiellement d’étudier les diverses formes et fonctions de la consommation
Il rassemble des économistes, des statisticiens et des sociologues dont une bonne partie est alors directement payée par le CNRS.
De 1978 à 1994 le CRÉDOC met en place un dispositif permanent d'enquêtes sur les modes de vie, opinions et aspirations des Français, ce qui fournit une base de données précieuse sur l’évolution des comportements de consommation en France ainsi que sur leurs déterminants.
Dans la période qui a suivi, la diminution de la part des financements publics dans le budget et surtout la concurrence des instituts de statut commercial privés ont conduit le Credoc à diversifier de plus en plus les débouchés via le développement de nombreuses enquêtes et études de marché, mais aussi par la construction de systèmes d'information et la mise en place de multiples formes de construction et d'analyse des données telles les enquêtes qualitatives par entretien, les réunions de groupe de données ou l'analyse lexicale.
(2) Les résultats présentés dans ce rapport sont issus de l'enquête de juin 2014, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 12 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas : 2 220 personnes ont ainsi été interrogées « en face à face » à leur domicile. Deux types de questionnaires ont été proposés: le premier à destination pour les 18 ans et plus, le second visant uniquement les 12-17 ans.
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