Avec un an de retard sur le calendrier initial, le numéro un mondial des semi-conducteurs Intel est contraint de reporter la sortie de sa prochaine génération de puces en 10 nm (nanomètres) (1) à 2017.

La loi de Moore prévoit le doublement tous les deux ans de la densité des circuits intégrés par le passage à une gravure plus fine.

 Se trouverait –elle contredite par les faits ?

La miniaturisation électronique atteint un niveau tel qu’elle constitue maintenant un défi énorme en termes de technologies de production.

D’autant qu’elle s’accompagne du passage de transistors planaires à des transistors 3D, une structure complexe destinée à contrer la montée des courants de fuite.

« La loi de Moore suit désormais un rythme plus long, de deux ans et demi », reconnait  Brian Krzanich le patron du groupe.

Ainsi, la prochaine génération de processeurs d’Intel en gravure de 10 nanomètres (nm) arrivera au mieux au second semestre 2017, soit avec un an de retard sur le calendrier initial.

C’est ce que Brian Krzanich, le patron du groupe Intel, a annoncé lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre le 15 juillet 2015.

Des problèmes de production

Intel avait  connu le même retard de lancement de la génération actuelle de puces, la plus avancée, en 14 nm.

C’est face à des problèmes de rendement dans une production, plus compliquée que prévu, que le numéro un mondial des semi-conducteurs a dû reporter d’un an, selon les observateurs -de six mois selon la société- l’introduction de la nouvelle génération.

Ces difficultés ne l’ont pas empêché d’être le premier à mettre en production les premières puces avec une gravure aussi fine en juin 2014, six mois avant Samsung.

Samsung et TSCMC aussi ?

 Les deux autres champions des semi-conducteurs, le coréen Samsung et le taïwanais TSMC, prévoyaient jusqu’ici, quant à eux, le lancement de la production de puces en 10 nm au second semestre 2016.

Il est peu probable qu’ils respectent ce planning. Intel ayant  toujours été le premier à lancer la production de nouvelle génération de puces.

Ce retard va-t-il  décaler l’arrivée de la génération d’après en gravure de 7 nm ? (1) Ne verra-t-elle le jour qu’en 2020 ?

(1)           Voir :