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Selon Futura Science, le FlatCam créé par des chercheurs américains, et encore en phase de développement, annonce la commercialisation d’appareils photo-vidéo ultra fins et flexibles pouvant servir pour de nombreux usages : l’Internet des objets, les vêtements connectés ou encore de l’imagerie in vivo en médecine.

L’appareil photo FlatCam de l’université Rice, à gauche, comparé à un appareil photo-vidéo muni d’un objectif monté sur les smartphones

L’ère des capteurs photo des smartphones dépassée ?

Les smartphones ont contribué à d’énormes avancées en matière de miniaturisation et de performances des capteurs photo-vidéo.

« Mais les capteurs photo des smartphones ont tous besoin d'un objectif et l’assemblage nécessaire pour l'intégrer en augmente leur coût» considèrent les chercheurs de l’université Rice (USA).

Ceux-ci ont poussé encore plus loin la finesse atteignable pour un appareil photo.

Le prototype baptisé FlatCam consiste en un capteur d’images recouvert d’un masque codé qui remplace l’objectif.

Il tire son inspiration technique du sténopé ou chambre noire.

A  la place d’un seul orifice, le capteur d’image est surmonté d’un masque à ouverture codée.

Un algorithme pour  reconstituer l'image.

Cette fine plaque est percée d'une série de trous répartis selon un motif précis, chacun jouant  le même rôle que l’orifice de la chambre noire, en envoyant une image complète sur l'ensemble du capteur.

L'image se trouve ainsi brouillée mais un algorithme permet de reconstituer l'image.

C'est aussi de cette manière que fonctionnent les capteurs de rayons X et gamma des instruments astronomiques comme le télescope du satellite Integral, par exemple.

Dans leur communiqué de presse les chercheurs indiquent : « Nous pouvons créer des appareils photo courbes ou inclus dans du papier peint. Vous pourriez avoir une caméra sur votre carte bancaire ou bien dans une tablette tactile ultrafine ».

Dans un  article publié sur arXiv, les auteurs estiment que cet appareil photo révolutionnaire sans objectif serait particulièrement bien adapté pour des applications de surveillance ou de sauvetage avec des équipements flexibles ou pliables, éventuellement jetables.

Ils envisageant également des applications importantes dans les domaines de l’Internet des objets, des vêtements connectés ou encore de l’imagerie in vivo en médecine.

Les chercheurs précisent que la mise au point peut être modifiée après coup, comme le permet l’appareil photo numérique lépontique Lytro

Ashok Veeraraghavan, professeur de génie électrique et informatique qui a participé à ce projet indique: « Les FlatCam peuvent être fabriqués comme des microprocesseurs avec la précision, la vitesse et la réduction des coûts correspondantes ».

Toutefois il y a encore du chemin à faire pour obtenir un produit commercialisable.

Des progrès à réaliser encore :

Le traitement informatique, qui nécessite une importante puissance de calcul, se fait sur un ordinateur et l’appareil photo n’a pas encore été intégré dans un dispositif autonome.

La reconstitution de l’image se fait à une cadence de 10 images par seconde et le délai entre la capture et l’affichage est d’environ 100 millisecondes.

Comme on peut le voir sur la vidéo publiée  sur YouTube :

La qualité mérite encore d’être améliorés.

Toutefois, les chercheurs de l’université Rice se disent  confiants quant à l’amélioration des résultats  en utilisant des méthodes de fabrication plus élaborées et en perfectionnant son algorithme de reconstitution.

A suivre  avec intérêt …