Surnommée «l’application préférée des djihadistes» par plusieurs médias, Telegram  s’avère être, notamment, un service utilisé, accessoirement ,par de nombreux partisans de l'État islamique afin d'échanger des images de propagande ou s'échanger des messages.

Telegram, une application de messagerie originaire de Russie, rivale de WhatsApp et de Messenger. (1)

Lancé en 2013, Telegram est une application de messagerie originaire de Russie faisant de la sécurité des communications son principal argument de vente.

Les messages envoyés sur Telegram sont chiffrés. Personne d'autre ne peut les lire autre que leur expéditeur ou leur destinataire.

Le cofondateur de la société, Pavel Durov, affirme avoir créé, en son temps, l'application afin d'échapper à la surveillance du gouvernement russe.

Avant Telegram, celui-ci avait créé le premier réseau social de Russie, VKontakte, passé depuis sous contrôle de proches de Vladimir Poutine.

Par la suite, les tensions avec le Kremlin étaient devenues si fortes que des investisseurs proches du pouvoir parviendront à prendre le contrôle de la société VKontakte.

Rapidement, les fondateurs cèdent leurs dernières parts à l'oligarque Alicher Ousmanov, puis quittent le pays en 2014.

Mais ils emporteront alors la technologie de Telegram avec eux pour continuer  à développer leur système de messagerie. (1)

« J'ai soutenu ce projet afin de construire un moyen de communication impénétrable par les agences de sécurité russes », expliquait  alors Dourov.

L'application peut être utilisée  de différentes manières.

>-        Elle peut être utilisée comme outil de messagerie classique, pour échanger avec un ou plusieurs amis.

 Un groupe peut contenir jusqu'à 5000 personnes sur Telegram.

-        L'autre fonctionnalité envisageable de l'application sont les «channels», des forums de discussions où n'importe qui peut intervenir sur un sujet donné.

-        L'application propose enfin des «chats secrets», dont les messages s'autodétruisent après avoir été lus par leurs destinataires. On peut ajouter des contacts sur Telegram grâce à leur numéro de téléphone, qui est lié à l'application, ou à leur pseudonyme.

-        Telegram a acquis sa notoriété autour de la sécurité. Elle affirme être «plus sûre que les autres applications de messagerie grand public».

 C'est ce qui a « séduit » les partisans de l'État islamique, les «channels» de Telegram permettant une diffusion large et rapide de leur propagande.

L'application a d’ailleurs fait dans ce domaine preuve d’un certain laxisme : Ainsi, elle n'a commencé à supprimer des comptes associés à l'État islamique qu'à la fin de l'année 2015, après les attentats du 13 novembre en France !

Une sécurité pas vraiment à toute épreuve :

Plusieurs spécialistes en cyber sécurité ont souligné que  seuls les messages sur les «secret chats» sont chiffrés de bout à bout entre l'expéditeur et le destinataire.

 Ceux envoyés via la messagerie ou les groupes sont protégés, mais passent par les serveurs de l'entreprise.

Ainsi, WhatsApp, qui chiffre tous les messages envoyés entre ses utilisateurs, est plus sûr.

Cette dernière application, propriété de Facebok, a une audience de plus d'un milliard de personnes dans le monde.

Il existe par ailleurs de nombreux autres services chiffrés, plus ou moins connus du grand public. Il est par ailleurs possible de protéger ses communications sans passer par un service tiers.

Telegram est néanmoins utilisé par de nombreuses personnes issues de tous les milieux. L'application revendique aujourd'hui plus de 100 millions d'utilisateurs dans le monde.

(1)             Créée par les frères Pavel et Nikolaï Dourov, l'arme anti-espion a été rapidement adoptée dans le monde.

Elle a bénéficié d'un concours de circonstances: le rachat de la messagerie concurrente, WhatsApp, par Facebook, en février 2014.

L'opération a provoqué la fuite vers Telegram de nombreux mobinautes, redoutant de voir leurs données privées exploitées à des fins publicitaires.

Début 2016, l'application des frères russes franchit la barre des 100 millions d'utilisateurs.

Les fondateurs vont en profiter pour souligner la gratuité de leur produit et garantir l'absence de publicité.

Selon Pavel Dourov : «Toutes les discussions sont chiffrées. Les communications secrètes sont sécurisées d'un bout à l'autre de la chaîne et les clefs sont disséminées dans plusieurs centres basés dans divers pays, eux-mêmes soumis à des lois différentes. Il faudrait un niveau de coopération internationale sans précédent pour nous contraindre à fournir ces éléments »

En France, les services de lutte contre le terrorisme se plaignent de ce réseau, mais des politiques français, eux, ne se privent pas de l’utiliser comme, semble-t-il, d’après la presse, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron ou Christian Estrosi….notamment.