En redressement judiciaire depuis  le 29 novembre 2016, Viadeo, le réseau social français pour les professionnels est repris par le groupe Le Figaro, via sa filiale de petites annonces Figaro Classifieds (1)

Le communiqué met en avant la conjonction « des atouts de Viadeo et de l’expertise reconnue de Figaro Classifieds (1)  dans les domaines du recrutement et du digital».

ð 1,5 million d'euros, un montant est cent fois inférieur à sa valorisation lors de son introduction en bourse en 2014.

Le Tribunal de Commerce a retenu l'offre du groupe média parmi 5 autres propositions.

Cinq autres repreneurs potentiels dont Leboncoin avaient manifesté leur intérêt pour cet ancien espoir de la French Tech, fondé en 2004 par  Dan Serfaty, qui avait la présidence au début de l’année 2016.

Aucune des offres n’excédait la somme proposée par Le Figaro : la capitalisation de Viadeo s’était  écroulée en moins de deux ans, de 142 millions d’euros en 2014  à 10,1 millions le 10 novembre, date à laquelle la cotation du titre avait été suspendue.

Ce montant est en effet cent fois inférieur à sa valorisation de 150 millions d’euros fixé lors de son introduction en bourse en 2014.

Basée à Paris, la société emploie près de 130 personnes dont plus de la moitié vont être repris par Le Figaro.

Selon le communiqué publié, l’offre prévoit notamment reprise de 78 salariés et de 20 stagiaires; le maintien de la marque Viadeo ; le développement du réseau social professionnel sur la France et la gestion de carrière.

L’opération a reçu, selon Le Figaro, le soutien de la direction et des salariés de Viadeo

Elle reste conditionnée à la décision du juge américain concernant les activités de sa filiale américaine.

Distancé depuis de nombreuses années par son rival américain LinkedIn, récemment racheté par Microsoft pour 26,2 milliards de dollars, Viadeo visait les pays émergents mais avait dû connaître un échec retentissant en Chine, qui l’avait obligé à fermer sa filiale chinoise, Tianji.

Il avait ainsi enregistré une perte de plus de 23 millions d’euros en 2015.

Au cours des neuf premiers mois de2016, son chiffre d’affaires a fondu d’un tiers, à moins de 12,3 millions d’euros.

Si le service compte encore 40 millions de profils, seuls 8 à 10 millions sont réellement exploitables en France.

(1) Filiale du groupe Le Figaro, Figaro Classified compte parmi les principaux acteurs en France du secteur des offres d’emploi et des CVthèques passé à 100% sur Internet.

Il est déjà le propriétaire des «job boards» Cadremploi et Keljob.

Le Figaro détient également les publications en ligne Le Journal du Net et Linternaute et le réseau social Copains d’avant.

Le groupe annonce occuper la place de numéro un des médias numériques français ; ses revenus liés aux activités Internet représentent 35% de son chiffre d’affaires et 60% de ses bénéfices.