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Les deux opérateurs télécoms ont indiqué ce mardi être entrés en  « discussions en vue d’un rachat de la filiale de Bouygues par Orange.

Orange et Bouygues ont confirmé, mardi, dans deux communiqués respectifs, que « des discussions préliminaires avaient été engagées pour un rapprochement » deux opérateurs.

« Un accord de confidentialité a été signé ce jour », a indiqué le groupe Bouygues.

Les protagonistes officialisent ainsi ce qui était devenu évident depuis l’annonce de ces discussions par l’agence Bloomberg il y a un mois.

Cela urgeait : Mardi matin, Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom, devait en effet adresser ses vœux aux salariés.

Il était dans ces conditions délicat  de laisser planer plus longtemps le doute, alors que , la veille encore, la CFDT avait déjà demandé des explications à la direction.

Dans un tel contexte, vis-à-vis de l’AMF, il paraissait également difficile, compte tenu de l’importance des enjeux, pour les deux acteurs  cotés en Bourse, de ne pas s’exprimer publiquement,.

Les opérateurs restent prudents :

-         « A ce jour, aucune décision n’a été prise et rien ne garantit l’issue de ces discussions préliminaires », indique Bouygues.

-         Pour Orange, « ces discussions ne sont pas contraintes par un calendrier particulier et ne s’engagent pas sur un schéma prédéfini.»

Dans chacun des deux camps, on laisse entendre que rien n’est joué.

Si le bouclage d’un tel projet prend du temps, on rappellera néanmoins que les deux parties avaient déjà travaillé à un premier projet de mariage, il y a 18 mois (on sait que ce projet n’avait pas abouti faute d’accord notamment sur le prix). (1)

Il semble désormais que le travail soit relativement bien avancé.

Déjà des réactions. Des craintes de hausses tarifaires à la clé !

-         Les syndicats expriment le souhait que les négociations se fassent dans la plus grande transparence, avec l’inscription dès à présent de garanties sur le maintien de l’emploi chez les deux opérateurs.

 

-         Côté consommateurs, l’UFC-Que Choisir réclame des mesures afin que la concentration du secteur « ne se fasse pas au détriment de l’intensité concurrentielle ».

Pour l’UFC, ce rapprochement engendrerait une restructuration du marché plus forte que celle consécutive au rachat de SFR par Numéricâble en 2014.

Ceci ne manquerait pas de «menacer la continuité des investissements, gages d’un large accès au très haut débit », avec « le risque de hausses tarifaires ».

Un passage de quatre à trois opérateurs pourrait sans doute malgré tout permettre au marché des télécoms de se stabiliser, quatre ans après l’arrivée de l’iconoclaste Free Mobile avec la guerre des prix qui a résulté.

Pour Orange et son PDG Stéphane Richard on opte depuis des mois pour une telle restructuration, garante selon lui d’un redressement des marges et donc de la préservation de la capacité d’investissement des opérateurs

(1)           Voir notamment :

Orange et Bouygues : un rapprochement ? Poursuite des grandes manœuvres dans les Telecom ! - News - publié le 16/05/2014 Orange discute avec son concurrent Bouygues Telecom pour examiner l’opportunité d’un rapprochement capitalistique. Les discussions sont au stade préliminaire. Rien n’est donc fait ! En dehors d’une possible opération capitalistique, d'autres options seraient envisagées.