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Google a signé un partenariat avec la firme Movidius, spécialisée dans les dispositifs de vision artificielle très basse consommation. Google prétend ainsi révolutionner la reconnaissance d’images et de visages dans les smartphones.

Google et Movidius s’associent pour mettre le « deep learning »  (l’apprentissage profond, une branche de l’intelligence artificielle) au cœur de nos smartphones

Google entend ainsi démultiplier ses efforts dans le domaine de la reconnaissance d'objets et de visages en plaçant la technologie directement au sein même des smartphones.

A l'heure actuelle, les applications qui proposent d'identifier un objet, un monument via le dispositif  photo, ou une personne sur une série de clichés, nécessitent une connexion à Internet pour réaliser le calcul des données sur un serveur distant.

Avec le nouveau partenariat signé avec Movidius, le processus, appelé aussi « deep learning » , devrait être traité en local par le smartphone, ce qui devrait faciliter les choses pour les utilisateurs avec un processus plus rapide, les calculs des algorithmes de reconnaissance étant effectués en local, et subissant donc moins de latence et également une meilleure reconnaissance vocale.

Movidius spécialisé dans les VPU (vision processing unit).

Google a ainsi engagé un partenariat avec le fabricant Movidius, spécialisé dans les dispositifs de vision artificielle à très basse consommation.

La coopération engagée permettra à Google d’utiliser ces processeurs dans de nouveaux terminaux tandis que Movidius bénéficiera du savoir-faire de Google pour étoffer ses technologies de réseaux de neurones artificiels.

Des questions restent pendantes sur la façon dont ce traitement sera réalisé afin qu’il n’ait besoin d’aucune connexion. Cette question est d’autant plus importante que la base de données d’objets analysés par l’algorithme est énorme à gérer.

Google a précédemment travaillé avec Movidius sur son projet Tango visant à numériser un environnement en 3D, notamment pour la cartographie d'intérieur.

Au travers des accords entre les deux parties, Movidius devrait notamment fournir sa puce MA250 ainsi que son logiciel de traitement.

Le projet Tango et ses développements

Ce n’est donc pas la première fois que les deux firmes américaines travaillent ensemble.

Selon les accords entre les deux entreprises, Google devrait se voir livrer la puce MA250 de Movidius ainsi que son logiciel dédié au traitement de données.

Dans le cadre de cet accord, Google s’engage à utiliser les processeurs graphiques Movidius, ainsi que l’ensemble de la plateforme de développement logiciel de ce dernier.

En retour, Google participera à la feuille de route pour le développement de réseaux neuronaux par Movidius.

La collaboration avait débuté en 2014 avec l’intégration du processeur Myriad 1 dans le prototype de smartphone Project Tango de Google qui se concrétise aujourd’hui.

L’accord permet à Google d’intégrer son processeur de calcul neuronal avancé dans la puce graphique de basse consommation de Movidius, dotant ainsi les smartphones d’une nouvelle forme d’intelligence artificielle en local.

« Ce que Google a été en mesure de réaliser avec les réseaux neuronaux, nous fournit les briques technologiques d’intelligence artificielle qui établissent les bases de ce que sera technologie dans les 10 prochaines années, et comment celle-ci améliorera la façon dont les gens interagissent avec le monde », a déclaré dans un communiqué Blaise Aguera y Arcas, responsable du groupe de recherche pour l’intelligence artificielle de Google à Seattle.

« En travaillant avec Movidius, nous sommes en mesure d’étendre cette technologie au-delà du data center et dans le monde réel, offrant aux gens les avantages de l’intelligence artificielle dans leurs appareils personnels ».

La dernière puce graphique de Movidius : MA2450.

Google va utiliser la dernière puce graphique de Movidius, la MA2450.

Cette carte VPU (Vision Processor Unit) MA2450 est la seule sur le marché à pouvoir effecteur des calculs de réseaux neuronaux sur une surface et une consommation en énergie aussi faibles.

Il s’agirait en effet d’un processeur de 6,5 mm carrés pour une épaisseur d’un  millimètre consommant quelques centaines de milliwatts seulement pour des traitements de données de l’ordre de 3 Téra flops par seconde.

Un exploit quand on sait que la puce PrimeSense au cœur de la technologie Kinect de Microsoft consomme plus d’ 1W !

Pour Rémi El-Ouazzane, Directeur Général et co-fondateur de Movidius, « Les progrès technologiques que Google a fait dans le domaine de l’intelligence artificielle et des réseaux neuronaux sont incroyables. Intégrer cette technologie dans les appareils grand public revient à relever le défi de l’efficacité énergétique extrême, et c’est là qu’est nécessaire une synthèse considérable entre l’architecture matérielle sous-jacente et le calcul neuronal »

«La mission de Movidius est d’apporter l’intelligence visuelle aux appareils afin qu’ils puissent comprendre le monde d’une manière plus naturelle. Ce partenariat avec Google va nous permettre d’accélérer cette vision d’une façon tangible ».

ð Au-delà des smartphones, ce sont tous les appareils qui nous environnent ou qui vont à l’avenir meubler notre environnement de nous qui vont pouvoir en bénéficier : robots, drones, casques de réalité virtuelle, voitures connectées, objets connectés …

 

Voir:

Google : une tablette tactile qui « observe » les personnes et les objets environnants. - News - publié le 24/05/2014 Google va produire 4000 exemplaires d'une tablette tactile capable de photographier des lieux en trois dimensions. Les développeurs sollicités pour de nouvelles applications.