20 Juillet 2016 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

France Stratégie minimise l’impact négatif estimé du numérique sur l’emploi global. Ainsi, le nombre d’emplois difficilement automatisables a progressé de 33% entre 1998 et 2011.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 20/07/2016 à 21h10

Après l’OCDE, il revient à France Stratégie de répondre à la question  cruciale du lien entre emploi et la révolution numérique. La révolution numérique détruit certains emplois mais transforme surtout les métiers, selon les auteurs de l’étude.


Dans une note sur l'impact de la révolution digitale sur l'emploi, France Stratégie  le think tank rattaché au Premier ministre indique que le remplacement d'un homme par une machine est loin d'être la règle, comme le laisse entendre certains, mais qu'elle fait intervenir de nombreuses variables.

Pour cela, le think tank revient sur l’émoi suscité par l’étude de deux chercheurs d’Oxford, Frey et Osborne, qui indiquaient que près d’un emploi sur deux serait menacé par la vague numérique.

Comme l’OCDE l’avait  déjà fait en estimant que les 47% d’emplois menacés par le numérique étaient très surestimés, France Stratégie souligne les faiblesses de ce travail, qui  semble un peu trop expéditif.

L'étude tente ainsi de mesurer la part d’emploi automatisable en France, en considérant l’hypothèse que pour l’être, ce dernier doit être répétitif.

Une première estimation pourrait être réalisée en s’appuyant sur les déclarations faites par les salariés relativement aux caractéristiques de leur emploi.

Ainsi, selon la Dares, le Service statistique du ministère du Travail, 40% des salariés français estimaient en 2013 que leur travail était répétitif.

Ce n’est pas pour autant que ces emplois sont susceptibles d’être substituables par des robots.

France Stratégie considère que le caractère répétitif ou non est trop simpliste pour analyser les tâches automatisables ou non.

Il estime que le travailleur (ou plutôt l’employeur ?) a une marge de manœuvre dans la manière de mettre en œuvre les consignes pour obtenir un résultat optimal : la substitution du travail humain par un robot n’est pas aisée.

La spécificité des tâches impliquant des facteurs émotionnels.  

En outre, il y a lieu d’intégrer l’existence ou non d’une interaction avec des tiers, ce qui mesure la difficulté ou non d’automatiser les tâches qui impliquent une relation où interviennent des facteurs émotionnels.

Avec cette approche, «seulement 15 % des salariés occupent des emplois potentiellement automatisables, tandis qu’indique l’auteur, le nombre d’emplois difficilement automatisables a progressé de 33% entre 1998 et 2011.

 Le changement dans la composition de l’emploi en France.

L’emploi industriel, là où les tâches sont les plus susceptibles d’être remplacé par un robot, régresse sur la période.

Et surtout le contenu des métiers a changé au cours de la période. Ainsi derrière une même appellation se cachent parfois des réalités sensiblement différentes : «la révolution numérique détruit certains emplois, mais surtout elle transforme les métiers ».

Ainsi, quel est le bilan global sur l’emploi ?

Il est difficile à établir. D’abord, parce que ce n’est pas parce qu’un poste est susceptible d’être automatisé qu’il le sera.

Il faut que cette substitution soit acceptée socialement et qu’elle soit économiquement rentable.

Ainsi, par exemple, il serait possible de supprimer tous les postes de caissières aujourd’hui. Or, les magasins ne le font pas, ou très progressivement (encore que le mouvement s’accélère ces derniers mois !).

La prévision des emplois détruits devient ainsi des plus délicates.

De plus, l’effet global sur l’emploi dépend du différentiel entre les emplois créés et ceux qui sont supprimés.

Le bilan est d’autant plus difficile à établir que le « programme » des destructions et des créations d’emplois n’est pas forcément le même.

Depuis 1980, le nombre d’ingénieurs et cadre de l’informatique et des télécoms croît régulièrement alors que la chute du nombre de postes de secrétaires date des années 90.

-        Qui aurait pu prévoir en 1980 qu’en 2013 la France compterait environ le même nombre d’ingénieurs télécoms que de secrétaires?

 

-        Qui aurait prévu la création de 310 000 postes d’ingénieurs informatiques et des télécoms entre 1980 et 2013 ?

Un autre facteur d’incertitude réside dans le fait que le numérique contribue à améliorer la productivité des entreprises. Que deviendront les gains de productivité engendrés?

-         Seront-ils distribués sous forme de salaire, de profit, ou d’investissement ?

 

-         Quel sera l’impact sur la demande adressée aux entreprises et ainsi sur l’emploi ?

France Stratégie souligne que la question de l’emploi est suffisamment complexe pour ne pas se résumer à des chiffres simplificateurs et des raccourcis réducteurs.

A suivre… !


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