Amazon ne pourra pas livrer ses colis par drone aux Etats-Unis; ainsi en a décidé la Federal Aviation Administration (FAA) qui impose de nombreuses restrictions.

Ces restrictions semblent incompatibles avec le projet du géant du commerce Amazon qui n’est d’ailleurs pas le seul touché :

En effet Google teste aussi la livraison par drone. Tout comme Wal-Mart, le premier distributeur mondial.

La nouvelle législation, qui entrera en vigueur dans deux mois, interdit notamment les drones évoluant de manière autonome.

Les appareils doivent rester en permanence dans le champ de vision de leur pilote qui devront obtenir un permis.

Ils ne peuvent pas non plus évoluer au-dessus des habitations.

Dans ces conditions, pas question de livrer un colis d’un entrepôt situé en périphérie d’une ville vers un client situé à plusieurs kilomètres.

Autres contraintes : les drones ne pourront voler que de jour, à une altitude inférieure à 120 mètres et à une vitesse maximale de 160 kilomètres par heure.

Leur poids, cargaison comprise, serait  limité à 25 kg.

Le directeur de la FAA, Michael Huerta précise : «Nous avons opté pour une approche prudente, entre la nécessité de déployer cette technologie et notre mission de sécurité publique ».

« Nous travaillons déjà sur d’autres règles pour étendre le champ d’action », ajoute-t-il.

La porte n’est donc pas totalement fermée pour Amazon et Google, mais, il faudra certainement attendre encore plusieurs années.

«Il est triste mais très probable que les Etats-Unis prennent du retard dans le domaine », indiquait en décembre 2014 Jeff Bezos, le patron d’Amazon.

Fin 2013, Amazon avait dévoilé son projet Prime Air, assurant une livraison en 30 minutes des objets pesant moins de 2,25 kg (près de 90 % des produits vendus sur le site marchand).

En novembre 2015, Amazon avait présenté un nouveau prototype de drone, capable notamment de détecter et d’éviter les obstacles situés sur son parcours.

« Le principal problème, ce n’est pas la technologie, estime M. Bezos. Ce sont les réglementations. »

A long terme, Prime Air doit permettre à Amazon de réduire ses délais de livraison. Les drones doivent aussi limiter les coûts de livraison, qui handicape la rentabilité de l’entreprise.

Si elle étudie d’autres pistes, elle mise avant tout sur les drones.

Depuis trois ans, Google teste aussi en Australie des drones autonomes capables de transporter des colis.

Baptisé Project Wing, le programme est géré par Google X, le laboratoire de la société qui travaille sur les projets futuristes.

Il  devait être opérationnel dès l’an prochain.

La réglementation devrait rendre également impossible la fourniture d’accès Internet très haut débit par drone, dans les régions les plus reculées du pays, comme l’envisageaient Google et Facebook.