Les big data peut  aider les sportifs professionnels à accroître leurs performances individuelles et collectives,  alors que, parallèlement,  les sportifs « moyens » ont de plus en plus recours au «quantified self » (1).

L'analyse de données appliquée aux  sports collectifs est en plein développement Outre-Atlantique selon Sciences et Avenir et le Cabinet Deloitte :

Ainsi par exemple  les joueurs professionnels de basket-ball de la NBA s'entraînent déjà sur des terrains connectés qui permettent de localiser chaque joueur au cours du match.

L'entraîneur peut ainsi suivre les performances individuelles et les données physiologiques de chaque joueur.... et ainsi, ajuster la stratégie de jeu.

Les objets connectés peuvent aussi jouer un rôle dans la santé des athlètes : le recours à des capteurs dans les casques des joueurs de football américains, depuis 2 saisons en est l’illustration.

Selon Philippe Dardelet, directeur de l'unité Sport Business au sein du cabinet de conseil Deloitte «Ces technologies représentent une véritable aide à l'optimisation des performances de chaque joueur, et participent aussi au choix du schéma tactique par l'entraîneur».

« Ils lui permettent d'anticiper le passage de l'entraînement à la compétition, et de prévoir les risques de blessures de chaque joueur ».

L'analyse de données permet même d'aller plus loin en analysant  la résistance au stress des différents joueurs, et en identifiant les groupes de joueurs à faire entrer en fin de match, lorsque l'enjeu stratégique est grand »

Ainsi, à côté du médecin et du coach, une nouvelle profession fait son entrée sur les stades : celle de data scientist (spécialiste du traitement des données et de leur analyse statistique).

Les pratiques big data, couramment utilisées dans les grandes entreprises pour suivre leurs performances actuelles (ou prédire leurs performances futures), se généralisent à l'industrie du sport de haut niveau.

Compte tenu de ces évolutions collectera-t-on demain les données de toutes les rencontres sportives afin de pouvoir les analyser?

« Les américains collectent les données de performance individuelle de leurs joueurs en entraînement, mais pas en match officiel, que ce soit en hockey sur glace, en football américain ou en baseball », indique le directeur Sports business.

Juridiquement, ces données demeurent la propriété des joueurs, et les utiliser lors des matchs ne serait pas sans poser des problèmes.

En juillet dernier, le responsable d’un club de baseball américain a ainsi été puni d'une peine prison pour avoir piraté les données d'entraînement des joueurs de l'équipe adverse.

Le grand public aussi est concerné par ces questions de sécurité, notamment s'il utilise des coachs virtuels (1).

En Europe, la nouvelle réglementation européenne GDPR (Global Data Protection Regulation) sera appliquée à partir du 25 mai 2018 afin de garantir la confidentialité des données à caractère personnel, notamment relatives à l'état de santé.

(1) La quantification de soi (en anglais, quantified self) consiste pour un individu à mesurer des données liées à son propre corps.

Ceci recoupe toutes les pratiques de suivi de sa propre activité, y compris biologique : par exemple température, pulsations cardiaques, suivi du poids ou encore du sommeil.

Ces données sont mesurées grâce à des applications web ou mobile (les smartphones peuvent d’ailleurs être dotés de nombreux capteurs : température, luminosité, accéléromètre...) ou encore à travers divers objets connectés.

Source : Sciences et Avenir