Depuis le 21 septembre, l'application de messagerie Allo de Google est disponible (mais pas encore en France) pour les téléphones fonctionnant avec les systèmes Android et iOS.

Cette application de messagerie pour smartphones prétend se distinguer de ses concurrents grâce à ses fonctionnalités d'intelligence artificielle.

«Google Allo peut vous aider à anticiper, à trouver des infos, à vous exprimer plus aisément dans vos conversations. Et plus vous l'utilisez, plus il s'améliore avec le temps », souligne Google sur son blog.

L'entreprise promeut les fonctionnalités « intelligentes » offertes par son application : elle propose à l'avance des réponses à un message, en fonction du contexte et du style de conversation de l'utilisateur.

Elle sait reconnaître le contenu d'une photo et proposer des remarques adaptées.

Allo permet par ailleurs d'accéder à Google Assistant, l'assistant virtuel de Google, pour exécuter rapidement certaines tâches.

Allo a été dévoilé en mai par Google, en même temps qu'une autre application d'appels vidéo sur mobile, Google Duo, mise en service en août.

Son lancement intervient sur un marché où déjà les applications de messagerie se bousculent, et devra lutter pour se faire une place face à Snapchat, ou encore aux Whatsapp et Messenger de Facebook.

Apple a lui aussi renforcé sa propre application de messagerie pour rattraper son retard sur ses rivaux avec la sortie d'iOS 10.

WhatsApp, acquis par Facebook en 2014 pour 18 milliards d'euros, compte déjà plus d'un milliard d'utilisateurs, comme Facebook Messenger.

Les autres acteurs du marché sont Snapchat, Skype, WeChat, Viber, Line, Kik et Telegram.

Google avait  déjà essayé de s'implanter sur le marché avec une précédente application, Hangouts, mais sans grand succès.

Inquiétudes quant à la confidentialité des données

Mais Allo suscite déjà des mises en garde concernant la protection des données personnelles de ses utilisateurs.

« Ne l'utilisez pas » a ainsi averti Edward Snowden, le lanceur d'alertes et ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA).

En réponse, Google met en avant la fonction « Incognito » en rappelant que les communications seront chiffrées.

Mais Google va conserver les messages sur ses serveurs informatiques et ils seront donc potentiellement accessibles par les autorités.

En réponse aux critiques, Google souligne qu’il a donné aux utilisateurs la transparence et le contrôle nécessaires sur leurs données.

Selon Google, les conversations sont stockées jusqu'à ce que l’on décide de les supprimer et l’on peut supprimer des messages individuels ou toutes les conversations.

Google donne également la possibilité  de discuter en mode incognito avec des messages sont chiffrés de bout en bout et l’on peut programmer la suppression des messages automatiquement sur son appareil et sur celui de la personne avec qui l’on discute.