03 Octobre 2017 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Cyber sécurité : L'armée française voudrait se passer des antivirus de la société russe Kaspersky Lab.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 03/10/2017 à 21h30

Les autorités américaines et françaises reprochent  à L'éditeur russe d'antivirus ses liens trop étroits avec Moscou. Le piratage des équipes de campagne d'Emmanuel Macron et le virus WannaCry ont accéléré ce mouvement.


Tout comme  Trump aux Etats-Unis, le ministère des Armées en France cherche à se passer de la société d'antivirus russe Kaspersky Lab

Déjà banni par le département de la sécurité intérieure (DHS) américain mi-septembre, il l’est aussi par le ministère des Armées en France.

Après une mise en garde des services de renseignement français, le Ministère français de la Défense a commencé à réduire la présence des produits de la société dans ses réseaux et sur ses ordinateurs au profit de l'Anglais Sophos et du Japonais TrendMicro.

 Ainsi, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de la défense (Dirisi) n'a pas retenu l'entreprise russe lors de plusieurs appels d'offres récents. 

« Nous étions trop dépendants de Kaspersky, une société, certes très performante, mais dont les liens entretenus avec l'Etat russe nous inquiètent » indiquerait-on côté français. Cette décision a été prise dès avant les Etats-Unis  et le mouvement s'est accéléré cet été après les graves problèmes causés par WannaCry. 

Au mois de juillet, l'Ukraine, en conflit avec la Russie, a d'abord été touchée par ce virus qui a bloqué le système de contrôle de radiations externes de Tchernobyl, des banques, un aéroport ou encore le métro.

L'attaque informatique s'était déclarée le jour de la fête de la Constitution du pays et les autorités ont rapidement accusé le Kremlin.

WannaCry s'est ensuite répandu sur tout le globe touchant de grands groupes hexagonaux comme le constructeur d'automobiles Renault ou le fabricant de verre Saint-Gobain. 

Le ministère des Armées craint davantage des actes de sabotage informatique que d'espionnage.

Contacté à ce sujet, il considère « que sa démarche  conduit à ne pas accorder une place prépondérante à un antivirus en particulier ». 

Comme les Etats-Unis, l'intervention en France de groupes de hackers vraisemblablement russes durant l'élection présidentielle n'a fait que renforcer la méfiance envers Moscou.

Kaspersky Lab en fait aujourd'hui les frais. Son PDG, Eugène Kaspersky, doit venir se défendre prochainement devant le Congrès américain.

Il a déjà souligné dans un communiqué qu’ «aucune preuve crédible n'a été présentée publiquement par une quelconque organisation, dans la mesure où ces accusations reposent sur de fausses allégations et des hypothèses inexactes ». 

En juillet, une dépêche de l'agence Bloomberg révélait le contenu de mails du PDG faisant état de travaux en cours avec les services de renseignement russe, le FSB

« Kaspersky Lab n'a jamais aidé et n'aidera jamais aucun gouvernement dans le monde à pratiquer le cyber espionnage ou des actions cyber offensives, et il est déconcertant qu'une entreprise privée puisse être considérée comme coupable tant qu'elle n'a pas prouvé son innocence » annonce-t-il pourtant  dans un communiqué.

L'entreprise réalise 85% de son activité en dehors de la Russie

Avec plus de 400 millions de clients à travers le monde, l'entreprise réalise 85% de son activité en dehors de la Russie et subit déjà la perte de clients privés outre-Atlantique.

Best Buy, la plus grande enseigne d'électronique, a décidé début septembre de retirer de la vente les produits Kaspersky.

En France, l'éditeur a réalisé un chiffre d'affaires de 12,7 millions d'euros en 2015 en baisse de - 8,8% avec un bénéfice de 800 000 euros (1)


(1)           Voir notamment :

L'éditeur de solutions de sécurité Kaspersky lance une version gratuite de son logiciel antivirus pour Windows. - News - publié le 29/07/2017


De quoi exaspérer Microsoft avec son logiciel de sécurité Windows Defender, dont Kaspersky conteste le monopole.


barre-dépannage, installation, maintenance et formation informatique Paris à domicile


Sécurité : Numericable reconnait une faille et des possibles fuites de données clients. - News - publié le 02/10/2017


Numericable a contacté plusieurs de ses abonnés afin de les informer d’une faille de sécurité (1) ayant affecté l’opérateur durant le mois d’août.

IaaS public : +31% de croissance en 2016. - News - publié le 02/10/2017


Cloud Computing : Le marché mondial de l'infrastructure as-a-service (IaaS) profite à Amazon. Microsoft et Google essaient de suivre, mais aussi le chinois Alibaba.