D’après une étude de SafeDK, plus de la moitié des applications mobiles ne sont toujours pas en  conformité avec la nouvelle réglementation européenne, mais aussi avec les exigences de confidentialité de Google.

ð Les nouvelles normes entreront en vigueur le 25 mai prochain. (1)

Mais, selon une étude SafeDK, il reste encore du travail à faire chez les développeurs d’applications : ainsi, plus de 55% des applications mobiles ne semblent pas être conforme à ce nouveau règlement général sur la protection des données.

La protection réelle des citoyens européens contre la violation de la vie privée est donc encore avec loin d’être conforme à la réglementation.

L’étude constate que plus de 5% des applications mobiles les plus utilisées disposent d’au moins un SDK  (kit de développement) donnant accès à la géolocalisation des utilisateurs.

Les SDK permettent aux développeurs d’accélérer le processus de développement d’un programme, mais plus de 40% des applications ont un SDK permettant d’accéder à la liste des apps installées sur l’appareil et 30% accèdent aux contacts des utilisateurs.

Par ailleurs, plus de 58% des SDK des réseaux publicitaires ont également accès aux données des usagers.

Pour  le RGPD il s’agit de mettre fin à ces mauvaises pratiques.

Les développeurs d’applications ne doivent pas méconnaître les sanctions qui les attendent.

Les contrevenants s’exposent à une pénalité de 4% de leur chiffre d’affaires annuel global pouvant monter jusqu’à 20 millions d’euros.

Les professionnels  concernés ont donc jusqu’au printemps pour faire le nécessaire.

ð L’App Store Google Play a d’ailleurs commencé à purger les applications non conformes et, côté Facebook, on prévoit de faciliter la gestion des données personnelles.

L’Union européenne a déjà enquêté sur l’utilisation des données clients par le Social Network et le suivi de l’activité des internautes.

Ainsi, l’an dernier, Facebook avait d’ailleurs dû payer une amende de 100 millions d’euros pour une tromperie dans le contrôle de l’app de messagerie WhatsApp.

En ce qui concerne les  jeux mobiles, SafeDK  indique que 250 apps utilisent des logiciels Alphonso,  une startup qui collecte des données d’affichage TV pour des annonceurs.

Les programmes en cause sont capables de surveiller les habitudes d’écoute des utilisateurs, alors même que les jeux ne sont pas utilisés.

L’éditeur Alphonso explique toutefois ne pas avoir accès aux micros et à la localisation des utilisateurs, sauf s’ils donnent leur accord.

Mais,  cela suffit-il  pour protéger réellement les données et la vie privée des usagers ?

(1)           Voir notamment