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08 Octobre 2014 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

A quand un GPS européen (1) ? Analyse d’un échec…provisoire ! Pas d’erreur logicielle : Une erreur rattrapable ? Des remises en cause s’imposent.

Photo Jean-Pierre Hourdeau

News

le 08/10/2014 à 20h00

Soyouz le 22 aout 2014

Le 22 août, un lanceur russe Soyouz a décollé du Centre spatial guyanais avec à son bord deux satellites Galileo (2). Mais les deux satellites n’ont pas été placés sur l’orbite circulaire prévue en raison d’un problème survenu dans l’étage supérieur Fregat de la fusée.


Le 23 août, le « succès » de l'opération, qui devait être suivie de plusieurs autres lancements, avait été annoncé dans un premier temps, avant qu'Arianespace n'annonce que les satellites n'avaient pas rejoint la bonne cible dans l'espace.

Ils se trouvent aujourd’hui sur une orbite elliptique de 25.900 km d'apogée et 13.700 km de périgée. Qui plus est, ils ne sont pas sur le bon plan orbital : 49,68° au lieu de 56°.

«Leur orbite n'est pas circulaire comme elle aurait dû l'être et par ailleurs, ils ne sont pas sur le bon plan orbital. Ils ne peuvent donc pas assurer la mission Galileo », explique Jean-Yves Le Gall, le patron du CNES.

Moindre mal, bien que ces satellites évoluent aujourd'hui sur une orbite inutilisable pour le fonctionnement de la constellation, ils ne seraient pas pour autant  entièrement inutilisables pour le projet.

« Ils seront toutefois utiles pour effectuer tous les tests en orbite et valider leur fonctionnement », assure Jean-Yves Le Gall, jugeant que les conséquences de cet échec devraient être « limitées ».

Les causes de l’échec :

 Après ce fiasco du système de guidage permettant aux Européens d'être indépendant du GPS américain, les causes précises de cet échec restent floues.

Cela pourrait néanmoins conduire les Européens à modifier l'engagement de lancer les dix premiers satellites avec Soyouz et les douze suivants avec Ariane.

« Clairement, Soyouz n'est pas directement concerné par cet échec », indique pourtant   M. Le Gall. « C'est uniquement l'étage supérieur Fregat qui est concerné. Ce module résulte d'un codéveloppement entre Russes et Européens que nous avons mené à la fin des années 90 et qui a fonctionné sans échec plus d'une quarantaine de fois. »

Il s’agirait d’après les éléments de l’enquête  d’un problème matériel dans l'étage Fregat qui serait à l'origine d'une mauvaise trajectoire.

Serait en cause, une partie du carburant qui aurait gelé en plein vol.

Si, initialement une première explication de la défaillance du lanceur faisait état d’un défaut dans le logiciel qui pilote l'étage supérieur Fregat, il semble que la cause soit plus sérieuse.

En effet, d’après le quotidien Le Monde, « il ne s'agit pas d'une erreur humaine, mais d'une imprécision dans le schéma de design du Fregat qui fait que le carburant a gelé en plein vol ».

Ce dysfonctionnement matériel soulève bien plus de problèmes qu’une défaillance logicielle qui pourrait être corrigée par une réécriture du code source.

Les enquêteurs auraient constaté que d'autres étages Fregat en construction présentaient ce même défaut.

Un nouveau lancement est donc conditionné aux résultats de l’enquête.

S’il est avéré qu’il s’agit bien un problème de conception, cet étage de Fregat pourrait rester au sol bien plus longtemps que prévu, ce qui aurait alors un impact très négatif sur le calendrier des lancements d'Arianespace qui exploite le lanceur Soyouz et cet étage.

Les causes de ce dysfonctionnement : des « loupés » industriels sur Fregat ?

Selon  la commission d'enquête indépendante nommée par les Européens, la défaillance viendrait donc de l'étage supérieur du lanceur, appelé Fregat, conçu par les Russes et chargé des mises sur orbite. Plus précisément, elle viendrait de la centrale inertielle, cœur du système de navigation, qui estime la vitesse et la position de la fusée.

Première anomalie:l'un des deux panneaux solaires de chaque satellite une fois en orbite ne s'est pas déployé. Fregat qui les emportait n'a pas tourné sur lui-même pour que la répartition de température sur les panneaux du satellite soit la même partout, chacun étant exposé alternativement au froid du noir de l'espace et à la chaleur du soleil. Des moteurs prévus à cet effet n'auraient ainsi pas fonctionné.

Deuxième anomalie : un problème dans l'allumage de l'étage supérieur expliquerait l'erreur de trajectoire. Les soupçons se tournent vers un dysfonctionnement de la centrale inertielle.

Il ne s'agirait pas d'une erreur de conception, le Fregat ayant déjà été utilisé avec succès plus de quarante fois dans des lancements précédents. Il s'agirait d'un problème de mise en œuvre, de fabrication ou d'installation. La responsabilité russe est donc clairement désignée.

Comme dans toutes les enquêtes, la piste de l'acte de malveillance a été évoquée. Cette hypothèse est fermement rejetée par la communauté spatiale. La coopération internationale s'est toujours très bien déroulée et ne s'est jamais interrompue, quelque soient les aléas politiques entre l’Est et l’Ouest (notamment avec la crise ukrainienne).

Les Européens peuvent-ils poursuivre la coopération avec Soyouz ?

Il est possible que Moscou décide de reprendre rapidement les tirs de Soyouz, sans que les russes  donnent  d'avantage d'explication.

Mais, même s'ils en fournissent, ce sera un risque pour les Européens de leur confier, comme prévu, le prochain lancement.

La décision reviendra à la Commission européenne et à l'Agence spatiale européenne.

Elles y seront d'autant plus sensibles que la perte des deux satellites qui n'étaient pas assurés représente avec le lancement une perte de près de 140 millions d'euros.

Elles pourraient alors modifier l'engagement de lancer les dix premiers satellites avec Soyouz et les douze suivants avec Ariane.

En effet, dès le printemps 2015, une fusée Ariane 5 sera disponible pour mettre en orbite quatre satellites en une seule fois au lieu de deux pour chaque Soyouz.

Elle se substituerait au lancement des deux fusées russes prévues en décembre 2014 et en avril 2015.

Interrogé, M. Le Gall il a émis des réserves quant au choix du lanceur russe pour ce projet : « On a décidé de lancer Galileo avec le lanceur russe Soyouz dont on vante la fiabilité légendaire, mais là, on est tombé sur une difficulté, a-t-il déclaré. On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane et d'ailleurs je pense que pour les prochains c'est ce qu'on fera».

Concernant l'avenir du programme, Jean-Yves Le Gall estime que « si l'origine du dysfonctionnement est rapidement identifiée et corrigée, la reprise des vols sera rapide et le retard peu significatif », jugeant que « l'impact pourrait être absorbé sur une période de deux ans ».

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(1) L’intérêt de Galileo pour l’Europe …et le Monde : des retombées économiques de 90 milliards d'euros pour l'Europe.

Jean-Yves Le Gall, président du Centre national des études spatiales (CNES) et coordinateur interministériel pour la France de ce programme, souligne l'un des avantages du futur système de navigation européen par satellites :

« Avec le GPS, on peut localiser un train, avec Galileo on sait sur quel quai il se trouve».

La précision de la datation, obtenue grâce aux horloges atomiques à hautes performances synchronisant les satellites, est l'un des autres atouts de Galileo face à son rival américain.

Cette précision est indispensable dans des métiers comme la finance (pour l'authentification et l'« horodatage » des transactions), l'énergie (pour l'exploitation des réseaux) et les télécommunications (pour la transmission d'une référence de temps universel et la synchronisation des références de fréquence).

« Mais le premier défi est de déployer la constellation des vingt-deux satellites », souligne le patron du CNES

 

(2)Voir notre précédent article :

Deux nouveaux satellites Galileo doivent être lancés jeudi depuis la Guyane française afin de permettre à l’Europe de poursuivre le déploiement de son système de navigation concurrent du GPS américain, annonce l’Agence spatiale européenne (ESA).- Dépannage, réparation, installation et maintenance informatique à domicile Paris 1 éme 75001

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