Netatmo, précurseur du thermostat connecté :un « petit Google » français dans le domaine des objets connectés. David contre Goliath ?
 |
Tweeter |
Les thermostats connectés (sur smartphones) et stations météo mis au point par Netatmo, connaissent un grand succès et rivalisent avec Nest, la filiale de Google. La France fait partie des pays en pointe pour l’offre de thermostats innovants avec des entreprises comme Netatmo.
Pouvoir contrôler son chauffage à distance via le smartphone constitue un réel progrès très utile au quotidien.
Pour les systèmes de chauffage dont la chaudière (individuelle) est située dans la maison (résidence principale et surtout secondaire) ils se pilotent de manière centralisée ; ils sont généralement reliés à un boitier qui déclenche le fonctionnement et se pilotent par un thermostat distant avec fil ou sans fil.
Netatmo se propose de substituer à ces systèmes « classiques » une installation contrôlable à distance.
Un boitier est connecté à la chaudière, ce qui assure à la fois le pilotage et son alimentation. L’installation est des plus simples. La véritable innovation réside dans la connexion internet par une liaison Wi Fi entre le thermostat et la box du réseau domestique.
La mise en place se fait à partir d’un ordinateur ou via l’application iOS / Android.
On crée un compte avec un mot de passe pour le réseau Wifi.
Une fois la connexion établie le thermostat à distance est pilotable par ordinateur ou smartphone.
Différentes fonctions sont disponibles pour le pilotage à distance. La programmation par application constitue un réel progrès par rapport aux systèmes de pilotage à distance plus basiques qui existaient depuis quelque temps déjà (ligne téléphonique).
Le système permet une souplesse d’utilisation et des économies d’énergie significatives.
On apprécie également le design, en opposition aux systèmes vieillots. Il faut dire que Netatmo, pour être dans l’air du temps, n’a pas lésiné sur les moyens en faisant appel au designer célèbre Philippe Starck.
Si l’on ajoute à cela que ce thermostat connecté est moins cher que ses « aînés » non connectés, difficile ne pas être séduit !
Nest contre Netatmo ? Netatmo confiant !
La compétition fait rage depuis quelques semaines, avec l'arrivée en France de Nest.
Cette start-up californienne a été rachetée en janvier par Google qui a déboursé à cette occasion 3,2 milliards de dollars.
Nest, qui a pour ambition de « rendre la maison consciente » (rien de moins !), a engagé une procédure début 2012 pour violation de brevet sur la technologie du thermostat intelligent produit par Honeywell, dont le Lyric lancé cet été présente bien des similitudes.
Pour Fred Potter, directeur général et co-fondateur de Netatmo, « les ventes ne se sont jamais aussi bien portées que depuis l'entrée en lice de Nest ».
La demande en thermostats connectés est réelle car elle correspond à un véritable besoin affirme-t-il.
Une dizaine de constructeurs sur le marché.
Les fabricants d’appareils de contrôle pour le chauffage se livrent une lutte sans merci :
« La bataille a commencé et le marché est à créer car c'est bien un nouveau segment qui est apparu en France au début de l'année »souligne de son côté le directeur général de la division Smart Community de Toshiba, Alain Kergoat.
L’intérêt de ces appareils censés faire économiser aux usagers de 15% à 30% sur une facture moyenne annuelle de chauffage de l’ordre de 1700 euros semble évident, d'autant plus en temps de crise, sans parler des avantages en termes de confort et de souplesse d’utilisation du système de chauffage.
Un peu moins d'une dizaine de constructeurs sont présents sur ce créneau parmi lesquels Green Momit, Zen et Somfy avec des tarifs compris entre 100 et 250 euros sans la pose.
Tado, une société allemande basée à Munich, qui a lancé son propre produit en France se dit elle aussi très confiante quant à ses possibilités de développement.
La maîtrise énergétique :
Le thermostat connecté est un outil de surveillance de la consommation, qui notamment avertit des dépassements, sachant que l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie estime qu'une réduction d'un degré de la température ambiante équivaut à 7% d'économie.
La plupart des produits sur le marché détectent la présence des occupants de la maison et prennent en compte les prévisions météo, la température extérieure et le niveau d'isolation du domicile pour déclencher la chauffe.
Reliés à un smartphone, ils peuvent aussi dans certains cas anticiper d'eux-mêmes le retour d'un utilisateur grâce à la géolocalisation.
Les mises à jour régulières par internet (souplesse) et le coût d'achat rapidement amorti font aussi partie des arguments de vente.
Certains fabricants mettent par ailleurs en avant la complémentarité de leur thermostat avec d'autres produits connectés comme Toshiba, qui l'intègre dans sa plateforme de domotique Pluzzy, Somfy qui le fait travailler en parallèle des volets roulants ou Nest qui propose des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone.
On regrettera que peu de fabricants ont pris en compte la spécificité française où le chauffage électrique représente plus du tiers des foyers et qui est malheureusement le mode de chauffage le plus cher malgré les nouvelles technologies mises en œuvre et le coût actuel de l’électricité d’origine nucléaire encore compétitif en comparaison des autres pays proches (mais prix qui devrait d’ailleurs fortement augmenter compte tenu du coût de la maintenance des centrales vieillissantes)
Les chaudières à gaz et fioul sont donc pour l'instant privilégiées par les fabricants.
La protection des informations personnelles et les problèmes de sécurité liés à l’utilisation de l’internet.
La question de la protection des données personnelles constitue un autre facteur de différenciation, notamment par rapport à Nest, filiale du géant américain de l'internet, même si pour Lionel Paillet, son directeur général Europe, aucune information n'est partagée avec Google.
Quoi qu’il en soit, selon le cabinet d'études Strategic Analytics, cinq millions de foyers seront équipés de produits et services pour la maison connectée d'ici 2017 en France.
Un marché « juteux » !
|
Google veut-il «euthanasier la mort »? Le «transhumanisme ». Analyse du Docteur Laurent Alexandre auteur de «La mort de la mort » (JC Lattes). - News - publié le 20/10/2014
Google s'intéresse de très près aux questions de santé et de génétique. On sait que son dernier projet est d’étudier des milliers de génomes pour prévenir des maladies.En somme, le géant d'internet souhaiterait s'attaquer à la question de la maladie et de l'immortalité. |
|
Les ventes de tablettes ralentissent, selon le Cabinet Gartner, au profit des hybrides. - News - publié le 19/10/2014
Selon le Gartner, moins de 10% des ventes d’appareils numériques en 2014 concernent les tablettes. L'ultramobile et l'hybride connaissent par contre une très forte progression. |
