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30 Octobre 2014 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Voiture connectée : Ford annonce une troisième voie alternative à Google, Apple et les autres géants du web sans exclure une possible collaboration.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 30/10/2014 à 23h45

Google se bat contre les pirates

Une semaine après la clôture du Mondial de l’automobile à Paris, où la voiture intelligente ou connectée était au cœur des préoccupations (avec également les économies d’énergies et la voiture électrique), Ford nous donne l’occasion de rouvrir ce dossier.


Lors de la conférence Gigaom Structure Connect à San Francisco, Don Butler, le directeur du département « véhicules » de Ford, a expliqué comment la stratégie de Ford se différencie de celle des géants du web dans ce domaine.

Don Butler tente de définir la voie alternative et flexible pour construire la voiture connectée de demain.

Pas de conducteur « passif » pour Ford

« La perspective de Google, c'est que la voiture peut fonctionner de manière indépendante. Chez Ford, et cela ne veut pas dire que Google à tort ou à raison, nous avons un modèle qui place le conducteur au centre, nous pensons qu'il doit être actif. Nous pensons que dans le futur c'est le modèle au sein duquel les conducteurs et les passagers seront le plus à l'aise », affirme le responsable de Ford.

Selon Don Butler, si la voiture a besoin d'une multitude  de capteurs pour être complètement autonome comme dans le concept Google, d'autres méthodes sont envisageables.

« Il y aura une combinaison de communication de voiture à voiture, et de voiture à infrastructure qui permettra aussi cette autonomie. Un autre bénéfice de cette méthode : cela permet de faire du  crowdsourcing ».

Un modèle participatif  et collaboratif :

Selon Don Butler, chacun pourra bénéficier des informations partagées par les conducteurs à proximité sur un modèle participatif.

Par exemple, si les capteurs d'un véhicule détectent un problème sur la route, ce véhicule pourra transmettre l'information à tous les autres conducteurs alentours.

Don Butler se réfère à la vision d'Henri Ford avec des autoroutes libres pour tous.

« Nous ne pouvons pas définir le futur tout seuls, nous allons avoir besoin de partenaires et c'est pour cela que nous avons organisé une conférence développeurs sur l'automobile autour d'AppLink »

Don Butler a insisté sur le fait que ce ne sera pas « un seul constructeur, ou une seule entreprise » qui sera en mesure de déterminer le futur de la voiture connectée.

Toutefois, Ford s’impose d’ores et déjà en  leader du marché en travaillant sur des standards pour l'industrie.

Et d’ajouter : «Nous sommes dans l'expérimentation, et nous sommes ouverts à l'innovation ».

Une troisième voie ?

« Par exemple, en Chine, nous devons réfléchir à comment travailler avec Baidu (2). D'autre part, de nombreux consommateurs ont un téléphone qui n'est ni Apple ni Android, comment s'assure-t-on qu'ils bénéficient eux aussi d'une bonne expérience ?

Chez Ford, nous voulons vraiment être indépendant de l'appareil utilisé. La dernière chose que l'on veut c'est que quelqu'un fasse une décision d'achat sur une voiture à 40 000 dollars, basée sur l'achat d'un smartphone à 600 dollars ».

Ford mise sur un système flexible pour s'insérer dans plus de marchés, notamment dans les pays émergents.

Selon Don Butler, Ford n'a pas l'intention d'imposer un modèle et mise avant tout sur la flexibilité afin de s'adapter aux besoins.

« Si quelqu'un est à l'aise avec l'écosystème d'Apple, et si nous pouvons offrir une expérience utilisateur de qualité avec Apple, alors nous serons compatibles avec Car Play ».

La remarque vaut également pour le système Android de Google (3).

« Cela dit, nous pensons qu'il y a la place pour un troisième standard, donc nous sommes toujours derrière le projet Applink et Smart Device Link, qui en est la version open source, car il y a beaucoup de disparités globales ».

Le futur de la voiture connectée est en marche et il faudra sans doute   composer avec les géants du web.

Chacun tente de s'approprier une part de ce marché en devenir, mais la collaboration est sans doute inéluctable.


(1)           Plate-forme facilitant les communications entre applications. : Ford SYNC avec AppLink est une amélioration de Ford SYNC, qui permet d'accéder aux applications compatibles téléchargées sur un smartphone et de les contrôler via le véhicule en utilisant les commandes vocales ou les commandes manuelles. Ce système mains-libres permet de rester connecté tout en conduisant en toute sécurité.

 

(2)            Baidu (« Cent degrés » en chinois) est une entreprise internet chinoise. Son moteur de recherche chinois  peut chercher du texte et des images. En 2013, c'est le site le plus consulté de Chine et le 5e site le plus consulté sur Internet. Baidu propose un index de plus de 740 millions de pages web, 80 millions d'images et 10 millions de fichiers multimédia.


(3)            A noter que l'ex-patron de Ford est  entré au conseil d'administration de Google



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