Google dans le collimateur de la Commission européenne ? Le patron du groupe de média News Corp saisit l’occasion des nouvelles désignations pour formuler toute une série de griefs à l’encontre de Google.
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Peu de temps après sa nomination comme commissaire Européen à l’économie Numérique, Guenther Oettinger va-t-il reprendre la croisade contre le Google ?
La nomination de Günther Oettinger au poste de Commissaire de l’économie Numérique avait surpris les observateurs.
Tout d’abord il était considéré que l’Allemagne aurait pu se voir confier une présidence plus « prestigieuse ». C’est oublier le poids que l’Allemagne accorde à ce secteur clé pour le devenir de l’économie européenne…et allemande !
Ensuite, M Oettinger ne s’était semble-t-il pas particulièrement illustré auparavant dans le domaine du numérique : après une carrière dans les institutions locales allemandes, il avait été nommé au poste de commissaire à l’Energie.
La précédente commissaire, la néerlandaise Neelie Kroes, s’était par contre imposée en intervenant de manière très directe dans différents dossiers brulants.
Mais, M. Oettinger semble prêt à emboîter le pas: dans une première interview donnée à un quotidien allemand à la suite de sa nomination, il revient sur les grandes lignes de son mandat et met en garde Google et les entreprises américaines contre les abus.
Google dans la ligne de mire ?
« Nous devons empêcher une situation ou Google serait le principal innovateur et commercialiserait ses voitures et ses télévisions en laissant aux entreprises Européennes le simple rôle de fournisseurs » a-t-il ainsi déclaré aux journalistes de Welt Am Sonntag.
Il a également rappelé son engagement pour le développement du numérique à l’échelle européenne.
On se rappelera que la précédente Commission avait à nouveau relancé les débats avec Google autour de l’enquête sur ses pratiques jugées anticoncurrentielles sur le marché des moteurs de recherche.
Il appartiendra donc à la toute nouvelle Commission dirigée par Jean Claude Juncker de régler ce différend, qui dure déjà depuis quatre ans.
Et, M.Oettinger ne sera vraisemblablement pas le seul à s’intéresser de près à Google : en effet, la nouvelle commissaire à la concurrence Margreth Vestager sera également en première ligne sur ce dossier.
Ceci tombe au moment où Google fait l’objet de nouvelles attaques de la part de certains médias.
Google doit répondre à de nouvelles accusations :
«Source de piratage, auteur d’une concurrence déloyale, cynisme de ses dirigeants… »
Le moteur de recherche se doit ainsi de répondre aux accusations portées devant la Commission européenne par le groupe de médias News Corp. .
En effet, dans une lettre ouverte envoyée à la Commission européenne, le patron du groupe de média News Corp énonce tout une série de griefs à l’encontre de Google.
La firme, avec de son moteur de recherche, serait notamment accusée de « favoriser le piratage et ses services, de ne pas renvoyer des résultats neutres en termes d’information » ou encore de « maximiser ses revenus publicitaires aux dépens des tiers, dont les éditeurs ».
La Commission, qui doit encore se prononcer dans le cadre d’un dossier antitrust impliquant le géant de la recherche se trouve à nouveau sollicitée.
Google décide de réagir :
Google a décidé de réagir et répond sur son blog en s’adressant directement au propriétaire de New Corps, Rupert Murdoch.
Rachel Whetstone, la vice-présidente de la communication de Google réplique ainsi point par point aux principales accusations formulées.
ð Le piratage : Google a retiré plus de 200 millions de pages Web de ses résultats de recherche en 2013.
ð Abus de position dominante :
« Dans la recherche, Google est confronté à beaucoup de concurrence : y compris Amazon pour la recherche produit, Kayak et Expedia pour les vols, et Yelp et TripAdvisor pour l’information locale. Alors que des entreprises comme Expedia et Yelp s’opposent à ce que nous fournissions des réponses directes aux questions des utilisateurs, leurs revenus, profits et trafic depuis Google continuent d’augmenter » s’insurge Rachel Whetstone.
Face à ce grand déballage, la Commission européenne et son nouveau à la concurrence auront fort à faire pour trancher dans leurs choix concernant la régulation de la recherche en ligne !
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