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16 Avril 2015 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Alcatel, l’exemple d’un échec typique de l’industrie française:

Photo Jean-Pierre Hourdeau

News

le 16/04/2015 à 21h50

Alcatel-Lucent

Alcatel-Lucent : chronique d’une mort annoncée. Les problèmes d’Alcatel ne datent pas d’aujourd’hui : on peut remonter au moins à 2006. Des dirigeants inconséquents…

Les points marquants de cette énorme dégringolade.


Via une OPA, Nokia détiendra 66,5% du capital de la nouvelle entité formée avec l’équipementier franco-américain Alcatel-Lucent qui  espèrent ensemble ainsi «se démarquer de la concurrence par leur capacité d’innovation ».


Cette fusion, permettrait  de créer un champion européen capable de rivaliser avec les géants chinois du secteur.

Cette absorption suscite par ailleurs, étonnement et circonspection de la part du Président d’Orange, Stéphane Richard, qui s’interroge sur le feu vert du gouvernement au rachat d'Alcatel-Lucent par le finlandais Nokia, alors que les projets de prise de participation dans Dailymotion, par les groupes américain Yahoo! et hongkongais PCCW avaient été bloqués.


Ainsi, interrogé mercredi sur cette question à l'occasion d'une conférence sur la fibre optique, Stéphane Richard soulève quelques questions brulantes :

«Nous sommes le deuxième client d'Alcatel-Lucent donc nous observons cette fusion de près. Ce n'est pas une surprise pour nous, j'ai toujours déclaré qu'une concentration était inéluctable car le secteur a besoin d'un important acteur mondial capable de rivaliser avec la R&D des chinois. Mais je m'interroge sur la forme et l'exécution ».

Pour lui, « Il  assez surprenant de voir une acquisition pure et simple. Car de fait, Alcatel-Lucent se fait avaler par Nokia.

Il y a donc de quoi relativiser le discours de patriotisme économique martelé par certains ministres actuels ou passé. Sachons méditer sur l'histoire de l'industrie et être désormais plus prudents sur ces questions de patriotisme économique qui finalement n'ont pas grand sens dans ces industries ».


Il ajoute par ailleurs « qu'il "sera vigilant en tant que client d'Alcatel par la suite. Il s'agit d'assurer la continuité de nos équipements ».

ð Une vieille histoire

Le successeur de la Société Alsacienne de Constructions Atomiques, de Télécommunications et d'Electronique, absorbée dans les années 60 par la Compagnie générale électrique, avait tout pour réussir.

Les fondateurs :

Alcatel (acronyme d'Alsacienne de constructions atomiques, de télécommunications et d’électronique) était le nom d'une entreprise française spécialisée dans le secteur des télécommunications, devenue depuis 2006 Alcatel-Lucent.


A l'origine cette petite entreprise basée à Mulhouse qui  concevait et fabriquait des équipements de télécommunications, fut absorbée en 1968 par la Compagnie Industrielle des Télécommunications (CIT), appartenant à la Compagnie Générale d'Électricité (CGE) ; ainsi vint la création de CIT-Alcatel.


Pour bien situer l’ampleur des enjeux technologique, la CGE était l’équivalent du groupe Siemens.


Entre 1968 et 1998, aucune entreprise ne portait le nom unique Alcatel, qui était alors associé à CIT.

En 1998, pour des raisons d'image, la CGE prend le nom Alcatel (après Alcatel-Alsthom en 1991). CIT-Alcatel devient Alcatel-CIT.

ð Téléphonie et numérique :

Alcatel-CIT était ainsi un des leaders mondiaux dans la fourniture de commutateurs téléphoniques numériques des câbles de transmission sous-marins, de l'infrastructure mobile (GSM, GPRS, UMTS), des applications de réseaux intelligents, des applications de Centre d'Appel, des applications vidéo (fixe et mobile) ainsi que des satellites et des charges embarquées.


C'était aussi le leader mondial des marchés des réseaux optiques, des équipements d'accès DSL et des routeurs ATM et IP.


Alcatel fournissait aussi des services à tous ses clients depuis la conception de réseaux jusqu’à l'exploitation de ceux-ci en passant par la fabrication des équipements, le déploiement, l'intégration et l'installation.

En 1991 le groupe est un des leaders mondiaux en fibres optiques, transports ferroviaires, stockage d’énergie, lasers, réseaux de télécommunication….

En 2005, Alcatel était présent dans plus de 130 pays, avec un chiffre d'affaires de 13,1 milliards d'euros.

ð Un champion de la fibre optique :

Le groupe qui avait investi massivement en R&D a mis  au point un procédé extrêmement rentable de fabrication de fibres optiques.


C’est Jean-Florent Campion et ses collègues du centre de recherche de Conflans-Sainte-Honorine d'Alcatel qui ont mis au point une solution de purification de la silice à partir d'une technologie de fusion par plasma.

Ce fut une véritable révolution technologique puisque l'américain Corning, alors  leader mondial de la fabrication de fibres optiques, utilisait pour leur fabrication un produit issu de la chimie, le chlorure de silicium

Ainsi, dans son usine de 350 salariés, Draka Comteq à Douvrain, près de Lens (site revendu entre temps à Draka) tisse la fibre optique depuis 1991

grâce au procédé imaginé par Jean-Florent Campion et son équipe. 

1995: L’Arrivée du « Sauveur »

Attendu comme le Messie, Serge Tchuruk prend la tête d’Alcatel et de ses 195 000 salariés. Tchuruk entame une vaste restructuration du conglomérat  jusqu’alors présent dans de nombreux secteurs : transport ferroviaire, optique, centrales électriques, médias…

Alcatel se recentre progressivement sur le seul secteur des télécommunications.


En prenant en 1995 les rênes de ce qui s'appelle alors Alcatel Alsthom (Nouveau nom de la CGE), Serge Tchuruk fait le pari d’un recentrage sur les télécoms, l'activité la plus rentable. Il cède alors les câbles, les TGV, les satellites et autres centrales électriques… Siemens lui prend l’option inverse.

C’est le péché originel, le court terme rentable au lieu d’une vision technologique long terme et diversifiée.

2001 : LA solution « miracle !»

Entre juin 1995 et juin 2001, les effectifs fondent de 195.000 salariés à 58.000.

La société a pour modèle  insensé de devenir une entreprise sans usines.

ð L’échec du GSM

A la différence de ses rivaux et en particulier des Chinois, Alcatel Alsthom manque le virage stratégique du mobile en échouant à s’imposer dans le GSM et les terminaux.

Un comble car le groupe se trompe dans ce qui est désormais son seul axe stratégique !

En 2001, Alcatel cède de sa participation de 24 % dans Alstom.

 Alcatel met en bourse une large part des activités câbles et composants d'Alcatel qui deviendront Nexans, Alcatel conservant 20 % du capital.

Le groupe acquiert 48% d'Alcatel Space détenus par Thales portant ainsi En 2004 les activités de fabrication de fibres optiques sont cédées à un petit câblier des Pays-Bas, DRAKA.

Le site de Conflans Sainte-Honorine est fermée et la R&D démantelée

Serge Tchuruk fondant tous ses espoirs sur la «valeur immatérielle » ( ?!) du groupe décide de faire de ce conglomérat industriel «une entreprise sans usine».


Ainsi en 2003, misant sur cette « valeur immatérielle » du Groupe, le président fera passer  le nombre de sites de 120 à 30; et en 2006, les effectifs salariés redescendront à 58 000, contre près de 200 000 dix ans plus tôt.


La crise  des nouvelles technologies et l’éclatement de la bulle vont précipiter la chute.


Le groupe qui s’était recentré sur ses activités télécom  avait pu profiter  de cette période d’euphorie financière mais  l’atterrissage va être douloureux !

En fait la politique industrielle n’était pas adaptée au nouveau contexte économique et industriel mondial et l’innovation n’était pas au rendez-vous.

Pour faire face au désastre, le PDG va jouer sur les concepts à la mode : externalisation, dématérialisation.

2006 : Le mariage raté avec Lucent

En fusionnant avec l’équipementier américain Lucent, Alcatel devient le numéro 2 mondial dans son secteur et  nouveau groupe emploie désormais quelque 90 000 salariés, dont 26 000 ingénieurs, avec un chiffre d’affaires de 18,6 milliards d’euros.


Les premiers résultats seront décevants et trois plans de suppressions d’emplois se succèderont, entraînant un important mouvement social.


ð Les causes profondes



-   les cahots de la fusion mal digérée.


-   une concurrence mondiale exacerbée, dans une période de mondialisation accrue et de boom technologique


-    une gouvernance critiquée, avec un Serge Tchuruk qui s’enfonce dans ses erreurs et une PDG américaine, Patricia Russo ,déconcertante.

2008 : Les dirigeants « miracle » quittent le navire avec des parachutes dorés.

Avec la nouvelle direction, le groupe annonce un nouveau plan social, puis encore un autre quelques mois plus tard.

De 90 000 lors de sa création, les effectifs tombent à 75 000 environ.


La pertinence de la fusion est  mise en cause : Lucent est en perte de vitesse sur son marché américain et la concurrence internationale, notamment des chinois, est de plus en plus sévère.

Il faudra attendre 2011 pour que le groupe renoue avec les bénéfices ; ceci ne va pas durer !

Décembre 2012 : Le nantissement des brevets et l’exil américain !

Suprême affront : Alcatel sort du CAC40, où il figurait depuis 1987.

Le cours de l’action est descendu en dessous de 1 euro.


Quelques mois plus tôt, le groupe a annoncé un nième plan social, le plus important depuis la fusion : 5 500 emplois dans le monde sur 75 000 au total, dont 1 400 en France.

Alcatel-Lucent doit même gager son portefeuille de brevets auprès des banques  pour obtenir un crédit.


Par ailleurs, la direction du groupe se déplace de la France vers les Etats-Unis, d’où provient la plus grande part de ses revenus.


Le rachat par NOKIA  n’est  ainsi que la conclusion de cette  triste histoire « à la française ».

Il semberait  que l’objectif simple d’investir et de bien faire son métier avec d’excellents produits ait  été visiblement oublié par les dirigeants successifs d’Alcatel !



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