En une journée, le titre Google a engrangé, la semaine dernière, l'équivalent de l'ensemble de la valorisation d'un Ford ou HP sur le marché boursier.

Des résultats meilleurs que prévu, et l'annonce de dépenses mieux contrôlées booste le cours de l’action.

Après deux années de relative stabilité, sur fond d'inquiétude des marchés, l'action de Google a réalisé un bond spectaculaire vendredi dernier, son titre ayant  grimpé de plus de 16 % pour frôler les 700 dollars, contre environ 555 dollars avant l'envolée.

La valorisation boursière de Google a ainsi gagné en quelques heures plus de 65,1 milliards de dollars, ce qui établit un nouveau.

« Le gain de Google représente davantage que la valeur estimée en Bourse de l’ensemble du constructeur automobile Ford (quelque 58 milliards de dollars) ou du groupe informatique Hewlett Packard (près de 55 milliards) », souligne l'AFP.

Le précédent record avait été établi par Cisco Systems en avril 2000, avec un gain de 65 milliards de dollars obtenu après un plongeon du titre lors de la semaine précédente.

En avril 2012, Apple avait vu sa valorisation grimper de 46,5 milliards de dollars suite à l'annonce d'excellents résultats.

L'annonce des premiers résultats supérieurs aux attentes des analystes depuis fin 2013  a contribué à l'envolée.

Mais c'est surtout le discours tenu par la nouvelle directrice financière de Google, Ruth Porat, qui a convaincu.

Elle a en effet annoncé une cure d'austérité chez Google, qui maîtrisera mieux ses dépenses pour favoriser la constitution de marges bénéficiaires et donc augmenter les potentiels dividendes reversés aux actionnaires, et la capacité d'investissement.

La fin des grands projets ?

La firme devrait ainsi rationaliser ses dépenses, notamment en matière de R&D, les actionnaires reprochant à Google de trop se disperser.

Des projets dont la rentabilité est incertaine ou à long terme, comme les Google Cars, les lunettes Google Glass, les ballons stratosphériques Loon, et tout ce qui est lié à la recherche de l'immortalité et de l' « humain augmenté » (le «transhumanisme » et les projets chers à Sergey Brin et Larry Page), pourraient pâtir de cette nouvelle politique d'austérité, plus tournée vers la recherche de rentabilité à court terme.

Les fondateurs de Google s'étaient montrés jusqu'ici opposés à la maîtrise des dépenses, mais en ont décidé autrement en recrutant Ruth Porat, l’ancienne directrice financière de la banque Morgan Stanley, dont la réputation a rassuré les investisseurs.

Google est désormais valorisé 477 milliards de dollars en bourse.

La firme reste toutefois loin  derrière Apple et ses 747 milliards de dollars.