Le groupe finlandais, qui avait vendu sa division mobile à Microsoft l'année dernière, souhaite produire à nouveau des téléphones à partir de 2016.

Nokia a l'intention de revenir sur le marché des téléphones mobiles à partir de 2016, à partir du moment où les accords passés avec son partenaire Microsoft le lui permettront.

«Nous rechercherons des partenaires appropriés», a  expliqué Rajeev Suri directeur général du groupe finlandais à Manager Magazin, la revue allemande.

«Microsoft fabrique des téléphones mobiles. Nous ne ferions que les concevoir et rendre disponible l'exploitation de notre marque».

Nokia avait pourtant démenti un retour dans la téléphonie en avril, lorsque des premières informations de presse avaient commencé à circuler.

Pour mémoire, l'ancien numéro un mondial des téléphones mobiles avait cédé cette activité à Microsoft en 2014 pour 5,4 milliards d'euros, ne parvenant pas à suivre le rythme imposé par ses concurrents Apple et Samsung (1).

La cession était assortie d'une clause de non-concurrence qui interdisait à Nokia de produire de nouveaux téléphones jusqu'en décembre 2015.

Il pourra donc ainsi y avoir des téléphones Nokia conçus par l'entreprise finlandaise, et d'autres conçus par Microsoft.

Si les derniers modèles de la gamme de smartphones Lumia, achetés à Nokia, ne sont déjà plus vendus sous le nom de Nokia, Microsoft produit toujours des téléphones d'entrée de gamme avec cette marque, comme le récent Nokia 215.

Les termes du contrat Microsoft-Nokia permet l'exploitation de la marque finlandaise par le géant américain jusqu'en 2023.

Amputé de sa division mobile, Nokia ne s'occupera sans doute pas lui-même de la fabrication des téléphones.

Ainsi, Nokia Technologies, la filiale qui gère un portefeuille de 30.000 brevets de l'entreprise, piloterait  ce retour.

Elle mène en effet une activité de recherche et développement qui lui permet de concevoir de nouveaux produits.

La tablette Android Nokia N1, pour l'instant réservée au marché chinois, est produite par un fabricant externe, Foxconn, à partir des plans de l'entreprise finlandaise.

Foxconn n'est pas un simple sous-traitant : Il s'occupe aussi de la vente, de la distribution et du support technique de la tablette.

La réorganisation du Groupe :

En pleine réorganisation, le groupe finlandais a annoncé en avril le rachat de son concurrent franco-américain Alcatel-Lucent, pour renforcer son segment réseaux qui constitue dorénavant sa principale activité (2).

Nokia avait fait savoir en avril, après l'annonce de son projet de fusion avec Alcatel-Lucent, qu'il envisageait une cession de HERE, concurrente de Google Maps, et qui suscite l'appétit  de nombreux  groupes.

Ainsi, les candidats intéressés avaient jusqu'à jeudi pour soumettre des offres contraignantes.

Ces offres seront le point de départ de négociations en vue de soumettre une proposition définitive.

«L'examen stratégique est en cours et rien ne dit qu'il débouchera sur une transaction», a déclaré une porte-parole de Nokia.

Il y a aurait ainsi au moins trois groupes de candidats en lice:

-         les constructeurs automobiles allemands (Audi, Daimler, BMW),

-         un consortium comprenant le service de covoiturage Uber et le chinois Baidu

-         ainsi qu’un troisième groupe où figurent les chinois Tencent et NavInfo.

Les analystes évaluent HERE entre deux et quatre milliards d'euros.

(1)           Voir notamment :

(2)           Voir :