Nouvelles Technologies et finance : La « Singularity University » sensibilise la Finance à la « révolution digitale ». Focus sur cette institution singulière fortement influencée par le transhumanisme.
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Fondée en 2008 en Californie par Google et la Nasa, cette université très particulière organise les 2 et 3 juin à New York un forum consacré aux nouvelles technologies qui bouleversent la finance.
La Singularity University (1) est basée à Moffett Field, en Californie, près d'un centre de recherche de la Nasa.
Les 2 et 3 juin, cette université californienne très particulière, créée en 2008 par Google et la Nasa, l’agence spatiale américaine, se transporte à New York, pour la deuxième édition de son forum intitulé «Exponential Finance».
Durant ces deux jours, banquiers, assureurs, gérants d'actifs, dirigeants de start-up spécialisés dans les technologies financières chercheurs et autres experts débattront de l'impact des technologies «exponentielles » sur le monde de la finance.
Des technologies sont ainsi appelées par Singularity University en raison du fait qu’elles connaissent une croissance exponentielle depuis quelques années, à l'image du crowdfunding (financement participatif) ou « du big data et de l'intelligence artificielle, (dont) les apports dans la finance, et plus particulièrement dans la gestion des risques, sont sous-estimés », souligne Zak Allal, ambassadeur de Singularity University dans les pays francophones.
Il sera également question des monnaies virtuelles comme le bitcoin et la technologie de sécurisation des transferts de données à moindre coût sur laquelle il repose, qui feront l'objet de plusieurs conférences, notamment de la part de Blythe Masters, ancienne banquière star de JPMorgan, aujourd'hui à la tête de la startup Digital Assets Holdings, et spécialisée dans la crypto-monnaie.
La « Singularity University » : Aider les dirigeants d'entreprise à anticiper les mutations de leurs secteurs
"SU" (pour les initiés) a été créée par un « serial entrepreneur » passionné par l'exploration spatialed’une part et , d’autre part,
par le directeur de l'ingénierie chez Google, un gourou de l'intelligence artificielle et du transhumanisme (1), ce mouvement culturel qui prône l'usage des sciences et des techniques pour améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains.
C'est d'ailleurs en référence à la « singularité », ce moment où selon les adeptes de cette théorie, l'intelligence artificielle prendra le pas sur l'intelligence humaine, que les deux hommes ont baptisé leur projet commun « Singularity University ».
« Singularity University a pour but d'enseigner aux décideurs et aux dirigeants comment utiliser l'intelligence artificielle, l'impression 3D, les nanotechnologies et toutes les autres innovations de rupture au sein de leurs industries respectives. Nous voulons également les aider à anticiper les mutations de leurs secteurs d'activité, en leur donnant une vision à 30 ou 40 ans », souligne Zak Allal.
Et ce, via des modules d'enseignement d'une durée maximale de dix semaines, dispensés par des chercheurs, des experts diplômés de grandes universités comme Harvard, mais également par des anciens de grandes entreprises telles que Google.
Parmi les élèves passés par les bancs de «SU» figurent des responsables de groupes internationaux de premier rang comme notamment Coca-Cola, la banque Citigroup, ou encore le géant de l'audit Deloitte.
Des horizons et domaines d’activité très divers, mais qui, et ceci est à souligner, ont tous en commun de voir leurs modèles économiques remis en cause, à des stades plus ou moins avancés, par le numérique.
Elargir le public des étudiants aux français
Si les étudiants de Singularity University sont essentiellement américains, l'établissement veut élargir son public, en particulier aux Français.
« J'ai un grand amour pour la France, où il existe plein de choses à faire. Ce pays dispose certes d'une véritable excellence académique mais souffre d'un manque de compétitivité à l'échelle mondiale. Ce qui fait notamment défaut à la France, c'est une ambition de conquête des marchés grâce aux technologies. Il n'existe pas non plus suffisamment de synergies entre le milieu des entrepreneurs et la sphère politique », souligne à ce propos Zak Allal, jeune médecin d'origine algérienne de formation et ambassadeur de Singularity University dans les pays francophones.
(1) Voir nos précédents articles à la rubrique « transhumanisme » et , par ailleurs :
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