Les points de vente de demain seront « numériques » mais humains : Les 7 tendances selon la 10e édition du Cegid Connections 2015. Apprendre à inventer le magasin de demain.

Jean-Pierre Hourdeau

News

le 24/03/2015 à 16h30

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La 10e édition du Cegid Connections 2015, qui se tenait à Berlin du 18 au 20 mars, est placée sous le thème du «Commerce connecté nouvelle génération ». Présentation des sept grandes tendances qui vont toucher le magasin dans un futur proche.

Comment vont  devoir évoluer les magasins de demain?

C'est à cette question qu'ont tenté de répondre les experts présents lors de la conférence d'ouverture du Cegid Connections 2015 qui s'est tenue jeudi 19 mars 2015 à Berlin.

Voici les principales tendances et défis que devront relever les enseignes.

1. Les nouvelles technologies omniprésentes :

« Nous allons assister à une « consumérisation du retail ». Les clients vont de plus en plus utiliser les différents canaux et périphériques pour interagir avec les enseignes », indique Nathalie Echinard, directrice Retail de Cegid, qui s'appuie sur une étude Gartner publiée fin 2014.

2. Le retour des points de vente physique :

« Les magasins sont les endroits où le chiffre d'affaires va le plus progresser. Mais attention à l'agencement, à la convergence du business multicanal, qui va nécessiter plus de zones de stockage, de préparation de commande, et d'espace dédié au « click and collect », insiste Nathalie Echinard.

Cédric Ducrocq, directeur de Dia mart, cabinet de conseil en stratégie, de rappelle ainsi  le succès du business model de l'enseigne Primark, « qui ne dispose pas de site marchand, et estime ne pas en avoir besoin pour être performant ».

3. La mobilité des vendeurs

Les personnels de vente devront être dotés d'outils mobiles (tablettes, Ipod, smartphone)pour gérer la logistique, avoir connaissance des stocks disponibles, nouer une relation particulière avec sa clientèle (connaissance de l'historique d'achat notamment), et avoir accès aux tableaux de bord.

4. La cohérence des tarifs :

Afin d'éviter que les différents canaux de distribution ne se « cannibalisent » entre eux et, ainsi, conserver une image-prix cohérente vis-à-vis des consommateurs, les enseignes doivent pratiquer une politique tarifaire similaire dans leurs boutiques et sur leurs sites marchands.

5. Une offre sur mesure :

Le client attend des offres de produits uniques ainsi que des promotions personnalisées et adaptées à ses besoins.

6. L'Impression 3D :

Elle va continuer à croître à un rythme très soutenu dans un avenir proche. Pour deux raisons: l'imprimante 3D aura un impact sur la fabrication des produits des commerçants et la personnalisation de la relation avec leur clientèle.

Son prix est par ailleurs de plus en plus accessible. Certains outils sont disponibles à partir de 2500 euros.

7. De la fluidité et de l'émotion:

Offrir une expérience fluide et simple. « Des bornes complexes en boutique ne fonctionnent pas. Il ne faut pas oublier que le digital in store a connu des succès mais aussi beaucoup d'échecs. Nous souhaitions par exemple installer des écrans géants chez Carrefour pour vendre les produits électroniques, mais finalement le dispositif n'a pas été déployé », indique Cédric Ducrocq.

Selon l'expert, les enseignes ne prennent pas assez en considération le peu de temps dont dispose la clientèle en boutique.

 

Si les boutiques physiques restent plébiscitées par les consommateurs, il ne faut cependant pas prendre ces tendances à la légère.

« Beaucoup de distributeurs ont la tentation de faire le dos rond et attendre que la crise passe mais ça n'est pas le bon raisonnement. Il faut agir etapprendre à inventer le magasin de demain, car il n'y aura pas de reprise significative ces prochains mois, voire ces prochaines années dans les marchés matures », a conclu Cédric Ducrocq.