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Selon l'IDATE (1), l’on comptera en 2020, 80 milliards d’objets connectées, contre 12 milliards en 2012 avec, à la clé, des volumes colossaux de données à analyser grâce aux technologies de Big data.

Dans son tout récent rapport (1) l'IDATE aborde le chapitre de «l'Internet of things (IoT) », en soulignant qu'il existe de « multiples concepts sous la même bannière ».

Selon l’IDATE, l’Internet des objets  repose sur le principe que  «chaque chose est en mesure de se connecter à Internet pour échanger des informations permettant d’augmenter sa valeur intrinsèque ».

Le cabinet Gartner définit de son côté l’Internet des objets comme « un réseau d’objets physiques qui contiennent de la technologie embarquée pour communiquer et comprendre ou interagir avec leurs statuts internes ou l’environnement externe ».

Le champ de l'Internet of Things (IoT) est ainsi très large.

En fait, l’on peut classer l' «IoT» en trois domaines:

L’IoT inclut les terminaux communicants (Communicating devices) et le Machine-to-Machine (M2M) mais en allant bien au-delà du M2M en permettant la connexion de n'importe quel objet à l'Internet (the Internet of Objects - IoO), même s'il ne dispose pas des composants électroniques requis pour une connexion directe à l'Internet (utilisé comme une terminal intermédiaire).

•        l'IoO (Internet des objets représenterait ainsi 85%  du total de l'IoT)

•        les terminaux communicants : 11% 

•        le M2M (machine to machine), 4% seulement

Les applications relatives aux relations B to B ou B2B (c.a.d se déroulant entre professionnels) reposeraient essentiellement sur le M2M et sur l'Internet des objets.

Ce dernier (IoO) se développe grâce à des applications verticales,  « essentiellement dans des boucles logistiques fermées » (contrôlées par un seul acteur).

A l'inverse, les déploiements en boucles ouvertes requièrent la technologie RFID, « actuellement la meilleure option pour doter des objets d'étiquettes virtuelles et d'une infrastructure totalement nouvelle, permettant de gérer complétement les grandes bases de données nécessaires pour ce type de solutions ». 

 

(Internet of Things, de multiples concepts. IDATE, Samuel Ropert. 2015)

Ainsi, l'univers des «wearables » ou objets portés par les personnes (bracelets, montres, lunettes, caméras, divers capteurs dont thermostats...) renvoient aux terminaux communicants et concernent, pour l'essentiel les marchés du grand public. Ils vont, eux aussi, générer «de très gros volumes de données, notamment personnelles ».

Des services monétisables, cible des géants de l'Internet

Ces données personnelles sont la cible des géants de l'Internet classique, qui en tirent l'essentiel de leurs revenus selon l’IDATE.

Ils peuvent concevoir des objets (Google glass ou Chromcast chez Google, Kindle chez Amazon ou Watch chez Apple) ou acquérir directement des fabricants (comme les thermostats Nest chez Google...). 

Ces géants se positionnent également en développant leurs plateformes logicielles (Android Wear et Google Fit, HealthKit et Watch Kit pour Apple), ce qui leur permet de recueillir ces données puis de les exploiter au travers des services monétisables:

« Ces services pourront notamment se développer via la collecte de données provenant de différentes objets, et surtout via leur croisement, en s'appuyant sur les techniques de Big data » selon l’IDATE.

L'IDATE souligne par ailleurs la nécessité de développer de tels services dans ce contexte.

Sans cela, «l'adoption de ces objets (notamment les « wearables ») devrait ralentir voire stagner, dans un avenir proche ».

En effet : «Faute d'analyse, les données générées restent des chiffres bruts, peu utiles pour les utilisateurs ».

La convergence des technologies :

L'IDATE  note enfin que les réseaux de capteurs devraient avoir un impact considérable sur le marché en volume, portés notamment par l'arrivée des technologies SigFox  (3) et LoRa.

Ainsi, en juillet, le consortium LoRa  (2) a annoncé l'adhésion de nouveaux membres importants, dont HP et Schneider Electric.

Ce consortium, ou alliance LoRa, tire son nom de la technologie de modulation liée à LoRaWAN (Long Range Wide-area network, ou réseau étendu à longue portée), inventée par la startup grenobloise Cycléo, acquise en 2012 par la firme californienne Semtech Corp.

Plus de 80 acteurs de l’industrie y adhèrent.

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(1) Internet of  things: de multiples concepts sous la même bannière. Digiworld Yearbook 2015, Les enjeux du monde numérique (IDATE).

Depuis 1977, IDATE DigiWorld avec ses équipes d’études spécialisées, se veut une référence dans le suivi des marchés des secteurs télécoms, Internet et médias.

Avec ses membres, près de 50 acteurs majeurs de l’économie numérique, l’Institut a engagé sous l’appellation DigiWorld son action  autour de trois lignes d'activités : DigiWorld Institute, IDATE Research et IDATE Consulting.

DigiWorld Insitute by IDATE Consulting & Research accompagne ses clients privés et publics dans leur prise de décisions par la réalisation de missions de conseil et d’analyse (expertise des marchés TIC - Télécoms, Internet, Médias ; analyse de l’innovation : technologies, produits & services, marchés & usages, business models).

IDATE conseille les acteurs publics afin de les assister dans la définition de leurs stratégies TIC et anime des programmes de formation, séminaires et ateliers de réflexion stratégique.

 

(2) Voir :

Bouygues télécom met l’accent sur l’internet des objets avec « LoRa » (long range). - News - publié le 27/03/2015 Bouygues Telecom mise beaucoup sur les objets connectés, un marché qui devrait s’envoler  durant ces prochaines années.

(3)

Sigfox, le spécialiste de la connexion des objets, se positionne l'international grâce à Samsung. - News - publié le 18/06/2015 Lors d’une conférence tenue à Paris, le géant sud-coréen a annoncé vouloir investir dans Sigfox, le spécialiste toulousain de l’Internet des objets (1). Sigfox va ainsi intégrer son protocole de communication à Artik, la nouvelle plateforme de Samsung.